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     Les infiltrations maçonniques dans l´Eglise

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    L’infiltration maçonnique dans l’Église, par Paul Delance

    Publié le 11 novembre 2017

     

    Un Pape selon les besoins de la Maçonnerie

    Vatican II, un tournant décisif

    La liste Pecorelli

    Un document inédit

    Les Papes et la dédiabolisation de la Franc-Maçonnerie

    Le « Mariage adultère »

    Deux amis : le cardinal Gianfranco Ravasi et Oscar de Alfonso Ortega, Grand Maître de la Grande Loge d’Espagne

     

    Que des clercs aient été francs-maçons n’est pas un mythe, mais une vieille histoire. Toutefois, cette infiltration de la maçonnerie dans la hiérarchie ecclésiastique est devenue bien plus significative dans les décennies récentes. Jusqu’où les loges ont elles étendu leur influence dans l’Église ?

     

    Ce que nous devons demander, ce que nous devons chercher et attendre, comme les Juifs pour le Messie attendu, c’est un pape selon nos besoins. Alexandre VI, avec tous ses crimes privés, ne nous conviendrait pas, car il n’a jamais commis une erreur en matière religieuse. Clément XIV, au contraire, nous conviendrait de la tête aux pieds. » Tel est, en 1818, le dessein des Carbonari, société secrète italienne liée à la franc-maçonnerie [1].

     

    Un Pape selon les besoins de la Maçonnerie

    En mars 2013, à la suite de l’avènement au siège pétrinien de l’évêque de Buenos Aires, Jorge Maria Bergoglio, des quatre coins du monde surgissent les félicitations de diverses loges maçonniques. En date du 13 mars 2013, Luciano Nistri, de la Grande Loge virtuelle de l’Italie, publie un communiqué où il exprime son contentement au nom de ses « frères trois points » :

     

    L’Église catholique a choisi comme pontife le jésuite Jorge Mario Bergoglio, qui a pris le nom de François. (…) Dès le premier moment, le pape François, un homme qui vient « presque du bout de l’univers », rejetant la robe d’hermine et la croix en or remplacée par sa croix de fer, a accompli son premier acte tangible. Dans ses premières paroles de salutation, il a favorisé une volonté de dialogue avec le monde et avec l’humanité, nourrissant l’espoir vivant pour les laïcs et les non-croyants qu’un changement soit en cours. Peut-être que cela est vraiment ce que le monde attend et qu’il attendait. Une nouvelle Église qui sait comment reconnecter l’amour avec la vérité dans une confrontation entre les institutions qui ne sont plus retranchées dans la défense de leur propre pouvoir (…). Un message que la maçonnerie perçoit comme une nette rupture avec le passé (…). Au nouveau pontife, nous envoyons nos meilleurs vœux de bon travail pour les années à venir [2].

     

    Le 14 mars 2013, le communiqué du grand-maître du Grand-Orient d’Italie, Gustavo Raffi, est tout autant dithyrambique : « Avec le pape François, rien ne sera peut-être plus comme avant. Notre souhait c’est que le pontificat de François (…) puisse marquer le retour de l’Église parole par rapport à l’Église-institution, en promouvant une confrontation ouverte avec le monde contemporain, avec croyants et non-croyants, selon le printemps de Vatican II [3]. »

     

    Le grand-maître Raffi espère que François montrera « au monde le visage d’une Église qui doit retrouver l’annonce d’une nouvelle humanité » et que « la simple croix qu’il porte sur sa veste blanche laisse espérer qu’une Église du peuple retrouve la capacité de dialoguer avec tous les hommes de bonne volonté et avec la maçonnerie qui (…) travaille pour le bien et le progrès de l’humanité (…). »

     

    Ne pouvant détruire l’Église catholique, la maçonnerie, tout comme le protestantisme dont elle est la fille fidèle, a résolu de l’infiltrer afin d’user de sa structure et des ses rouages pour « bâtir » un monde selon ses idéaux progressistes : « le but (de la franc-maçonnerie) n’est plus de détruire l’Église, mais de se servir d’elle en l’infiltrant [4] » déclarait la Loggia en 1908.

     

    Presque deux siècles séparent la déclaration de la Haute Vente de l’élection de François. La maçonnerie semble donc avoir atteint son but, elle a un pape comme elle l’entend. Mais pour arriver à ce résultat victorieux, les temples occultes ont inexorablement favorisé les contacts avec les hommes d’Église. Afin d’amener subrepticement ces derniers à penser et à concevoir la destinée du monde futur et la rédemption salvatrice de l’humanité à travers le prisme des « Lumières », des valeurs humanistes et progressistes ont été échafaudées dans les loges souterraines : mettons de côté le Christ, place à l’Homme ; pareillement pour les dogmes catholiques qui sont détrônés au profit des droits de l’homme sans Dieu ; une trilogie révolutionnaire, liberté-égalité-fraternité, vient remplacer une trinité divine.

     

    Un tournant décisif dans son action d’infiltration fut Vatican II qui engagea résolument le monde catholique dans la voie tracée par l’humanisme maçon : « Nous souhaitons de tout cœur la réussite de la révolution de Jean XXIII (…). Tout franc-maçon digne de ce nom (…) ne pourra pas faire autrement que de se réjouir sans aucune restriction des résultats irréversibles du Concile [5] » soulignait le baron Yves Marsaudon, dirigeant du conseil suprême français des francs-maçons de rite écossais, et ami de Jean XXIII.

     

    Vatican II, un tournant décisif

    « La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion, car c’en est une, de l’homme qui se fait Dieu », s’écria Paul VI lors de son discours de clôture de Vatican II.

     

    Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme [6].

     

    Cette reconnaissance par le pape Montini des valeurs véhiculées par les temples occultes a engagé un processus de réhabilitation de la maçonnerie auprès des fidèles catholiques. Le vaticaniste italien Marco Tosatti relate, dans un article d’avril 2017, que le grand maître de la loge du Grand-Orient d’Italie, l’avocat Raffi, constatait lors de deux entretiens, l’un en 1999 et l’autre en 2003, que pendant le pontificat de Paul VI « la franc-maçonnerie avait eu une grande période de dialogue avec l’Église. Plusieurs dans le clergé ont parlé alors de la fin de la censure antimaçonnique et ont plaidé en faveur de la compatibilité entre l’Église et la Loggia [7]. » L’humanisme gnostique va, à partir de ce concile imprégné d’idéaux maçonniques et de la main amicale offerte par Paul VI, s’épanouir librement à l’ombre de l’Église catholique, pénétrer en profondeur sa structure et sa hiérarchie, circonvenir nombre de prélats romains. Mgr Annibale Bugnini, le concepteur du nouvel Ordo Missæ et très probablement frère maçon, se plaira dès lors à invoquer la nouvelle « Église conciliaire » issue de Vatican II dont Mgr Bernard Tissier de Mallerais dresse ainsi le portrait : « Formellement considérée, l’Église conciliaire est (…) le fruit d’un plan ourdi par la franc-maçonnerie [8].»

     

    Toute idéologie – mais l’on peut parler raisonnablement pour la maçonnerie également de religion – a besoin de s’incarner dans une parcelle d’humanité pour progresser et se perpétuer. Les contacts entre maçons et ecclésiastiques sont donc primordiaux pour imposer d’abord, raffermir ensuite, les valeurs humanistes, fruits de la modernité protestante, au sein du monde romain. D’abord secrètes, particulièrement sous le pontificat du saint pape Pie X qui fit courber la tête aux modernistes et les fit rentrer dans leurs tanières obscures, les relations amicales entre maçons et clercs progressistes se firent par la suite moins secrètes et simplement discrètes. Depuis le concile, elles s’affichent plus ouvertement au grand jour.

     

    La liste Pecorelli

    Certains prêtres, évêques ou théologiens, voire papes, ne dédaignent pas de se glorifier publiquement de leurs amitiés occultes. Et que cette proximité porte une partie d’entre eux à s’affilier à une loge quelconque ne fait guère de doutes. La discrétion semble cependant encore de mise pour la gent sacerdotale.

     

    Les mentalités ne sont pas encore totalement prêtes à auréoler de prestige les prêtres francs-maçons. Cependant malgré leur désir de rester cachés, le 12 septembre 1978, un journaliste italien à l’Osservatore Politico, membre de la loge P2, Mino Pecorelli, publiait un article intitulé « La Grande Loge vaticane » dans lequel figurait, accompagné des dates d’adhésion, numéros de matricule et sigles maçonniques, une liste de plus d’une centaine d’ecclésiastiques maçons, cardinaux, évêques, simples prêtres, parmi lesquels on retrouve les noms des cardinaux Jean-Marie Villot, Augustin Bea et Augustin Casaroli, dont deux furent secrétaires d’État au Vatican, emploi équivalent à celui de premier ministre. Six mois après la publication de cet index sulfureux, Pecorelli était, étrangement, assassiné.

     

    Si, pour brouiller les pistes, le journaliste a pu introduire des noms de non-affiliés, le professeur Carlo-Alberto Agnoli, dans une étude éditée au Courrier de Rome en 2001 et intitulée « La maçonnerie à la conquête de l’Église », estime fiable [9] la liste Pecorelli, « symptôme d’une pénétration de la maçonnerie dans les plus hautes hiérarchies ecclésiastiques, à semer le doute que cette secte ait pratiquement pris la barre de cette Église catholique [10] ».

     

    Conférences, invitations et réceptions de part et d’autre, éloges funèbres, congratulations, etc., toutes les occasions sont bonnes pour cimenter cette embrassade mortelle pour l’Église catholique dont la maçonnerie universaliste, messianique et farouchement anti-catholique dans son fondement, veut la perte : cette infiltration suave et douce est mue par cette finalité destructrice que Mgr Marcel Lefebvre avait dénoncée : « (…) je ne peux pas nier que Rome est sous l’influence de la maçonnerie ! Rome est sous l’influence des maçons ! C’est sûr, voyez : réconcilier avec les principes de 89, les principes maçonniques ! C’est ce que disait le cardinal Ratzinger, il ne s’en cache pas ! Vatican II est un effort pour se réconcilier avec 89. Vous vous rendez compte ? C’est effrayant ! (…) C’est maçonnique, c’est vraiment une révolution à l’intérieur de l’Église. Le diable a fait son coup de maître : il s’est servi de l’Église pour détruire l’Église ! Il s’est servi des autorités de l’Église pour détruire l’Église [11]) !»

     

    Les exemples des liens divers et variés qui unissent ces libéraux voulant amener l’Église à s’allier avec la maçonnerie regorgent dans l’histoire récente.

     

    Un document inédit

    Un document inédit, publié après l’élection de Jorge Maria Bergoglio par deux journalistes italiens, Giacomo Galeazzi et Ferruccio Pinotti, et dans leur ouvrage Vatican maçon édité en 2013, témoigne du rapprochement opéré notamment depuis le concile Vatican II : une lettre écrite [12] par le cardinal Silvio Oddi (1910–2011), protecteur de la Militia Templi et considéré comme un conservateur, et l’ex-grand maître du Grand- Orient italien, l’avocat romain Virgilio Gaito. Dans cette missive adressée au pape Jean-Paul II et que les deux journalistes situent entre les années 1999–2001, ces deux personnalités demandaient au pontife polonais « un grand pacte » de pacification entre l’Église et la franc-maçonnerie afin qu’elles « marchent ensemble » pour guider « le troupeau » des hommes. Ils en appelaient à l’union des deux institutions pour « le bien de l’humanité » et à la reconnaissance officielle de la part du Vatican de l’entente possible entre foi catholique et appartenance à la maçonnerie.

     

    Si la Déclaration sur la franc-maçonnerie de novembre 1983 publiée par la Congrégation pour la doctrine de la foi, dirigée à l’époque par le cardinal Joseph Ratzinger, renouvelle l’interdiction de l’appartenance pour un catholique aux loges maçonniques, le code de droit canonique de cette même année 1983 est en revanche bien plus ambigu et laisse une porte ouverte à la double obédience en levant la peine d’excommunication. L’article 1374 dispose en effet : « Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’Église sera puni d’une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit. » La franc-maçonnerie n’est plus mentionnée en tant que telle tandis que l’expression « association qui conspire contre l’Église » est assez floue pour que les maçons se justifient en s’estimant amis et non ennemis du Vatican, donc ne tombant pas sous le coup de ce canon ecclésiastique.

     

    D’ailleurs les louanges des frères « trois-points » envers le pape François sont là pour les affranchir aux yeux du public de toute volonté de conspiration contre la Rome néomoderniste et néo-protestante actuelle, qui leur convient si bien. Un rapide tour d’horizon de la presse maçonne donne une idée de l’amplitude de l’affection portée au pape argentin qui fut, il est vrai, en tant qu’évêque de Buenos Aires, membre honoraire du Rotary Club [13], antichambre des loges.

     

    Forts de la nouvelle orientation donnée par le Concile, il est certain que nombreux sont les ecclésiastiques qui ont été ou sont au service des deux institutions. L’abbé Jean Claude Desbrosse, avec l’accord de son évêque, Mgr Le Bourgeois d’Autun, était entré, en 1980, à la Grande Loge nationale française. Son décès fut annoncé par son obédience sur le carnet mondain du Figaro du 9 décembre 1999 en ces termes : « On nous prie d’annoncer le retour à l’Orient éternel de l’abbé J.-C. Desbrosse ». Il était également précisé qu”« une messe de funérailles a été célébrée le samedi 4 décembre à la cathédrale d’Autun [14] ».

     

    Pareillement la disparition du très progressiste jésuite le cardinal Carlo Martini, le 31 août 2012, soutien du cardinal Bergoglio lors du conclave de 2005, fut saluée par le Grand-Orient italien en ces termes :

     

    Maintenant que les célébrations rhétoriques et les condoléances emphatiques ont laissé place au silence et à la souffrance du deuil, le Grand-Orient démocratique salue avec affection le frère Carlo Maria Martini, passé à l’Orient éternel [15].

     

    Dans leur petite biographie de Martini publiée à la suite de leurs condoléances, les frères maçons révèlent à demi-mot l’affiliation du prélat à la confrérie des Libres Maçons.

     

    Le 28 juillet 2013, lors du décès du cardinal Ersilio Tonini, le grand maître Raffi s’exprime par des mots qui ne laissent, là aussi, pas beaucoup de doutes quant à l’appartenance du prince de l’Église aux loges : il pleure « l’ami, l’homme de dialogue avec les maçons, le maître de l’Évangile social. Aujourd’hui, l’humanité est plus pauvre » et il ajoute cet hommage au pape François qui donne une perspective particulière à ce pontificat : « l’Église du pape François est une Église qui promet d’être respectueuse de l’altérité et de partager l’idée que l’État laïc promeut la paix et la coexistence des diverses religions [16].»

     

    Entre les amis de la maçonnerie, qu’ils soient affiliés ou simples proches, les murs tombent et les ponts chers à François se multiplient, favorisés qu’ils sont par des artisans du rapprochement, tel le cardinal Gianfranco Ravasi. Le 14 février 2016, ce prélat publie, sur le quotidien italien Il Sole 24 ore, une tribune adressée à « ses chers frères maçons » dans laquelle il leur reconnaît « tant de valeurs communes ». Le site de la Fraternité Saint-Pie X en France, La Porte Latine, rapporte que le 8 mars suivant, « Oscar de Alfonso Ortega, grand maître de la Grande Loge d’Espagne lui a chaleureusement répondu en soulignant le « grand courage » de son « honorable frère Gianfranco ». L’hommage va même si loin que la Grande Loge d’Espagne reconnaît, de fait, le cardinal Ravasi comme « maître » et s’adresse ainsi à lui comme à un initié [17].»

     

    Quelques années auparavant, un prêtre de Marseille, Xavier Manzano, directeur adjoint de l’institut de Sciences et de théologie des religions de Marseille et professeur de philosophie fondamentale au grand séminaire régional d’Aix-en-Provence, participait officiellement à un colloque maçonnique organisé par la Grande Loge de France, la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra et la Grande Loge féminine de France, sans que son évêque Mgr Georges Pontier ne condamne ce grave scandale [18].

     

    En 2013, une autre affaire qui implique un prêtre franc-maçon fait grand bruit : Pascal Vesin, curé de la paroisse Sainte-Anne d’Arly-Montjoie, à Megève, va plus loin dans le rapprochement entre maçonnerie et Église : il appartient tout bonnement au Grand Orient de France. Destitué de sa charge de curé par son évêque après que sa double obédience a été rendue publique, il entame un long pèlerinage à Rome dans l’espoir vain d’y rencontrer le pape François afin de plaider la cause de cette ouverture. Il lui a notamment adressé une lettre qui a été expédiée au Vatican « par quatre ou cinq canaux, notamment via certains cardinaux ». Pascal Vesin explique que sa démarche « est dans la dynamique de ce que le nouveau pape annonce et semble commencer à faire [19] ». Dans la suite de ce dossier, le cas du père Vesin est raconté dans ses détails.

     

    Les Papes et la dédiabolisation de la Franc-Maçonnerie

    Il faut admettre que les papes conciliaires eux-mêmes ont donné l’exemple de cette amitié contre-nature. Tout comme elle salue l’action de François et de Paul VI, la maçonnerie a honoré celle de Jean-Paul II en lui discernant, par l’intermédiaire de la loge du Grand-Orient italien, sa plus grande distinction, l’Ordre de Galilée, car, expliquait-elle, le pape a promu « les valeurs de la franc-maçonnerie universelle : fraternité, respect de la dignité de l’homme, et l’esprit de tolérance, points centraux de la vie des vrais maçons [20] ».

     

    Le 22 mars 1984, le pape polonais reçut les Bnai’B’rith, puissante maçonnerie juive. Son allocution témoigne du changement opéré envers la maçonnerie : « Le simple fait de votre visite, dont je vous suis reconnaissant, est en lui-même une preuve du développement et de l’approfondissement constants de ces relations. » L’année précédente, le 18 avril, ce furent les membres de la Trilatétrale qui eurent l’honneur d’une audience publique avec Jean-Paul II, lequel leur adressa ses compliments : « C’est avec plaisir que je reçois les membres de la commission Trilatérale… Et que Dieu, le Créateur de la personne humaine et le Seigneur de vie rende efficace votre contribution à l’humanité. » On ne peut être plus explicite quant à l’estime que porte le pontife à l’action humaniste des maçons !

     

    Benoît XVI ne négligea pas lui non plus d’accueillir et de féliciter les frères du Bnai’B’rith : le 18 décembre 2006, il recevait une délégation de la secte au Vatican avec ce message :

     

    Je suis heureux de saluer votre délégation du B’nai B’rith International à l’occasion de sa visite au Vatican » et continue en souhaitant « à nos communautés non seulement d’entrer en dialogue, mais également d’être des partenaires en vue d’œuvrer ensemble au bien de la famille humaine (…) en promouvant les valeurs spirituelles et morales enracinées dans nos convictions religieuses [21].

     

    Le « Mariage adultère »

    La rencontre entre libéraux, qu’ils soient maçons ou catholiques, a bien eu lieu. Le dialogue et la collaboration entre les deux institutions sont à l’honneur depuis le concile Vatican II : « J’ai un rêve, écrit un maçon italien de haut grade, le sénateur Paolo Amato en 2008 : qu’une alliance entre les « porteurs » de sens, de valeurs, comme l’Église et la maçonnerie, soit établie [22]. »

     

    Son rêve d’alliance est en train de devenir une réalité tangible. Mgr Lefebvre constatait qu’elle était déjà en chemin lors d’une conférence à Saint-Nicolas-du- Chardonneret le 13 décembre 1984 :

     

    Or c’est ce que font les hommes d’Église actuellement. Nous le voyons sous nos yeux, c’est clair, partout. Depuis le Concile le libéralisme a investi les postes les plus importants de l’Église, depuis le pape jusqu’aux cardinaux de Rome, jusqu’à la Curie.

     

    Le libéralisme s’est implanté dans l’Église, donc la compromission des hommes d’Église avec les hommes de Satan, par un pacte ouvert (…) et ce pacte a été signé à l’occasion du Concile ouvertement, publiquement avec les francs-maçons, avec les protestants, avec les communistes. Nous assistons à ce mariage, à ce mariage adultère, abominable entre les hommes d’Église et la révolution et les idées qui vont contre Dieu .

     

    Parallèlement à la pénétration des idées humanistes germées dans les loges maçonniques au sein de l’Église catholique, se sont aussi réalisées une affiliation des hommes d’Église à la secte et une « dédiabolisation » au sein du monde catholique de la franc-maçonnerie. L’infiltration et la proximité ayant persévéré, les maçons ont enfin, avec le pape François, « un pape selon [leurs] besoins ». 

     

    Paul Delance

     

    Sources : Fideliter n° 239 de septembre-octobre 20


  • Le livre qui révèle comment le pape Pie XII a tenté de faire tuer Adolf  Hitler | Atlantico.fr 

    Le pape Pie  XII

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    Le pape Pie XII allié du fascisme et d’Hitler

    mardi 7 mars 2023.

    Source : Jacques Serieys Sélection 25

     

    Le 19 décembre 2009, le pape Benoît XVI a signé le décret ouvrant la voie à la béatification de Pie XII. Il a vanté les "vertus héroïques" de celui-ci dans la lutte contre le fascisme et pour la protection des juifs durant la Seconde guerre mondiale d’où sa proclamation comme "vénérable". Le 18 septembre 2008, Benoît XVI lui avait déjà rendu hommage en affirmant qu’il "n’avait pas épargné ses efforts pour intervenir en faveur (des juifs)". Le 9 octobre 2008, 50ème anniversaire de sa mort, le Synode des évêques avait assisté à une messe en sa mémoire.

     

     Comment pardonner l’aide de Pacelli (futur Pie XII) à Hitler pour son accession au pouvoir puis pour son audience parmi les catholiques du monde ! Comment lui pardonner d’avoir imposé le silence de l’Eglise allemande après l’assassinat par les SS de Klausener, dirigeant de l’Action catholique. Le 1er juillet 1934, l’ambassadeur allemand Diego von Bergen transmet à Berlin : « Cardinal - apaisé par explications données - ne cache pas reconnaissance admirative pour le courage personnel et résolution de fer montrés par le Führer en ce jour. » Les recommandations données à l’époque par le secrétaire d’Etat Pacelli furent les suivantes : taire les conditions de la mort de Klausener, réduire au minimum la célébration du requiem et l’évocation de sa mémoire.

     

    Comment pardonner le télégramme de bénédiction envoyé le 1er avril 1939 à Franco vainqueur au moment où il fait fusiller des milliers de républicains ! Comment pardonner son télégramme de félicitations à Franco du 16 avril 1939 comme représentant de la "partie saine du peuple espagnol qui défendait l’idéal de la foi et de la civilisation chrétienne" ! Comment pardonner le télégramme de la conférence épiscopale à Hitler en 1941 (vu le poids de Pie XII sur l’Eglise allemande) pour le féliciter de sa "croisade" au bénéfice de l’Europe. Comment pardonner son silence devant la Shoah et les persécutions nazies !

     

    1) L’ancienne ligne de défense de Pie XII ("il ne savait pas") a cédé

    Pendant des décennies le Vatican a campé sur la position : Nous n’étions pas informés de la Shoah. Ce mensonge ne pouvait passer à long terme auprès des historiens.

     

    Oui, c’est Von Papen, particulièrement bien vu du Vatican, ami du cardinal Pacelli (futur Pie XII) et dirigeant du Parti catholique allemand qui a pris l’initiative du premier coup d’état illégal fascisant à Berlin en faisant arrêter le gouvernement social-démocrate prussien. Voir notre article : 30 janvier 1933 : Hitler devient le chancelier allemand. Responsabilités de Von Papen, dirigeant du Centre catholique

     

    Oui, l’Eglise savait le sort réservé par le nazisme aux Juifs et à la gauche dès 1933, par exemple par la lettre d’Edith Stein "en ayant organisé le boycottage (des magasins et institutions juifs), qui ôte aux personnes leur condition économique, leur honneur de citoyen et leur patrie, il (le nazisme) en pousse beaucoup au désespoir : ces dernières semaines, cinq cas de suicide causés par ces mesures hostiles ont été portés à ma connaissance par des personnes de mon entourage. Je suis convaincue qu’il s’agit d’un phénomène général qui va faire encore beaucoup d’autres victimes... Nous craignons le pire pour l’image de l’Eglise, si jamais son silence durait encore".

     

    Oui, l’Eglise sut très tôt ce qui se passait dans les camps de concentration comme le prouve le reportage d’un journaliste catholique sur Dachau que nous avons mis en ligne sur ce site Document de mars 1934 sur le premier camp de concentration nazi, ouvert en 1933 : Dachau

     

    Oui, l’Eglise a laissé se perpétrer l’extermination des militants syndicaux et progressistes allemands et de nombreux juifs dans les camps de concentration dès 1933, sans réagir. Voir notre article : Génocide de la gauche allemande et des Juifs par les nazis : Nuit de Noël 1933 au camp de concentration extermination de Fuhlsbuettel

     

    Dès 1939, le Vatican est informé par diverses sources, du comportement des troupes hitlériennes en Pologne, de leur cruauté, de leur sadisme, en particulier pour la gestapo. A cette date, une prise de position du pape ne mettait pas en danger les catholiques français, belges... puisque l’invasion de l’Europe n’en était qu’à ses débuts. Pourtant, le pape ne dit rien, ne fait rien qui pourrait affaiblir le fascisme en guerre.

     

    En 1940, aussitôt après les victoires militaires nazies, l’Eglise catholique profite de l’occasion pour taper encore plus fort sur les pourchassés responsables de tous les maux : laïques, citoyens de gauche, syndicalistes, immigrés, juifs... Lien vers l’article

     

    Dès 1942, le Vatican est informé de la shoah, mise en application de la "solution finale" consistant à exterminer les Juifs "Les déportés sont mis à mort par différents procédés dans des lieux spécialement préparés à cette fin" (ambassadeur de Pologne). "Les massacres de Juifs ont atteint des proportions et des formes abominables, incroyables. D’incroyables tueries sont exécutées chaque jour" (Mgr Montini).

     

    Ce type d’information continue à pleuvoir au Vatican en 1943, par exemple par l’intermédiaire d’un prêtre en mars "Les Juifs sont massacrés avec des gaz asphyxiants ou à la mitrailleuse ou autrement" puis en mai (Secrétairie d’Etat) : "Juifs. Situation épouvantable. Ils étaient avant la guerre environ 4 500 000 ; on calcule aujourd’hui, avec tous ceux qui sont venus des autres pays occupés par les Allemands, qu’il n’en reste que 100 000". Or, la réaction du Vatican est nulle.

     

    Aujourd’hui Rome n’affirme plus que le Vatican manquait d’informations sur toute l’horreur et l’ampleur de la Shoah. Il est vrai que plusieurs travaux d’historiens ont précisé à quel point Pie XII a été informé de façon précise, exacte et régulière des persécutions et de l’extermination des Juifs. Ce constat en implique deux autres : d’une part le Vatican a menti durant toute la seconde Guerre mondiale en prétendant manquer d’informations sûres, d’autre part les ecclésiastiques défenseurs de Pie XII depuis 1945 ont également menti en choisissant cette ligne de défense.

     

    2) Les trois nouvelles lignes de défense du Vatican pour valoriser Pie XII

    Le procès en béatification de Pie XII est en cours au Vatican qui lance tous ses moyens de communication dans la bataille.

     

    L’argumentaire est déjà mis en ligne (voir ci-dessous en annexe) et la presse en reprend de larges extraits.

     

    2a) Première ligne de défense : le silence pour éviter le pire

     

    La nouvelle argumentation du Vatican a été développée le 18 septembre 2008, par Benoît XVI lui-même, recevant la fondation juive américaine Pave the Way, favorable à la mémoire de Pie XII. Il évoque « les nombreuses interventions de Pie XII, sur un mode secret et silencieux, justement parce que, tenant compte des situations concrètes de ce moment historique et complexe, c’était alors la seule manière d’éviter le pire et de sauver le plus grand nombre possible de juifs ».

     

    Cette ligne de défense ne tient pas plus que la précédente. En effet, de 1917 à 1939, le cardinal Pacelli (futur Pie XII) représente le Vatican en Allemagne avec des responsabilités éminentes (cardinal secrétaire d’état à partir de 1929). En 1932 1933, l’Eglise catholique allemande poussée par le Vatican est alliée d’Hitler et l’aide considérablement à accéder au pouvoir malgré les persécutions des Juifs, malgré l’extermination des opposants de gauche, en particulier dans les camps de concentration.

     

    2b) Deuxième ligne de défense : Rome sous la botte du fascisme

     

    Cet argument du Vatican comme quoi Pie XII serait resté "secret et silencieux" dans l’intérêt des Juifs, va de pair avec un autre argument : Rome était cerné par le fascisme italien puis par l’armée allemande. "Enclave autonome depuis les accords du Latran (1929), le Vatican se trouve cerné à l’époque par l’Italie fasciste de Mussolini. De ce fait, l’administration papale est surveillée par la police italienne puis par l’armée allemande d’occupation : les lignes téléphoniques sont mises sur écoute et les valises diplomatiques sont fouillées."

     

    Or, l’Eglise catholique a autant aidé Mussolini qu’Hitler à arriver au pouvoir, bien avant la guerre, de 1921 à 1939. Quiconque relit les déclarations papales comme la presse catholique de l’époque peut constater que Mussolini est présenté comme un demi-Dieu envoyé sur terre par la Providence.

     

    Déclaration de Pie XI pour la Noël 1926 (après l’échec d’une tentative d’attentat sur Mussolini) : " L’Italie elle-même, que la nature et la religion Nous rendent si chère à tant de titres, n’a pas échappé aux orages. Nous disons aux orages, ce n’est pas sans intention. Tout d’abord elle fut secouée d’horreur et d’indignation par un fol attentat contre cet homme qui, avec une énergie et une vigueur si rares, tient les rênes du gouvernement ; et l’on tremble à bon droit pour le salut de l’Etat toutes les fois que sa vie videncene Pro est menacée. Mais par une assistance des plus efficaces et presque visible de la divine Providence, ce premier mouvement d’horreur et de colère a pu faire place aux joyeuses acclamations de tout un peuple, aux félicitations, aux actions de grâce ; et l’on a publiquement remercié le Dieu Sauveur d’avoir arraché à la mort sans même qu’il soit blessé, cet homme sur le point de périr. Nous aussi, informé de l’évènement parmi les premiers, Nous fûmes parmi les premiers à offrir de justes actions de grâce à Dieu".

     

    L’Etat fasciste est même posé en synonyme d’Etat catholique par le pape " Etat catholique", dit-on et répète-t-on, mais "Etat fasciste". Nous en prenons acte sans spéciales difficultés, volontiers même, car cela veut dire sans aucun doute que l’Etat fasciste, tant dans l’ordre des idées et des doctrines que dans l’ordre de l’action pratique, ne veut rien admettre qui ne s’accorde avec la doctrine et la pratique catholique, faute de quoi il n’y aurait pas et il ne pourrait pas y avoir d’Etat catholique".

     

    2c) Troisième ligne de défense : valorisation de faits secondaires

     

    * les objets de la synagogue de Bavière sauvés grâce à une voiture du cardinal Pacelli

     

    * deux phrases d’un journal SS critiquant Pacelli

     

    * une lettre aux cardinaux d’Amérique du Nord pour aider les Juifs chassés d’Allemagne

     

    ... Liste d’actes tellement insignifiants qu’ils montrent la vacuité du dossier construit par le Vatican.

     

    3) Le Vatican ne pourra aujourd’hui nier l’arrière-plan évident de ce dossier : les points d’accord nombreux entre idéologie nazie et dogme catholique dans les années 1920 1944

    Hitler a développé cela plusieurs fois, par exemple le 4 novembre 1936 avec le cardinal Faulhaber "Ou le national-socialisme et l’Eglise seront tous deux victorieux ou ils périront tous deux ensemble."

     

    Plusieurs prélats allemands ont développé dans les années 1930 cette unité idéologique contre les Lumières, pour le Principe d’autorité, contre la démocratie et les droits de l’homme, contre le mélange racial...

     

    * Le cardinal Faulhaber durant l’Avent 1933 : L’Eglise n’a aucune "objection à ce que l’on s’efforce de conserver aussi pur que possible le caractère national d’un peuple et que l’on stimule son esprit national en mettant l’accent sur la loi du sang qui consacre son unité". Notons que l’antisémitisme de plusieurs prélats dont Faulhaber explique qu’ils nient le caractère sacré de l’Ancien Testament, sans réaction significative du Vatican.

     

    * Monseigneur Berning : "L’ère de l’individualisme a cédé la place à une ère nouvelle qui légitimement cherche à faire retour à la communauté du sang"

     

    * Monseigneur Hilfrich déclare que l’Eglise a depuis toujours soutenu le principe d’autorité et qu’elle apporte "avec joie sa contribution afin que l’idée de direction autoritaire soit acceptée avec conviction par le coeur de l’homme".

     

    * Monseigneur Gröber publie un manuel religieux dans lequel on peut lire "La lutte du führer est justement la défense de la civilisation européenne contre la barbarie asiatique."

     

    * Le chanoine Algermissen soutient la "synthèse entre le nazisme et le christianisme".

     

    * En 1936, l’épiscopat allemand émet des directives concernant l’instruction religieuse : "La race, le sol, le sang, le peuple sont de précieuses valeurs naturelles que le Seigneur Dieu a créées et dont il nous a confié la garde à nous, Allemands."

     

    L’accord idéologique entre nazisme et catholicisme s’est retrouvé aussi dans le soutien de l’Eglise allemande à Hitler lors des grandes étapes du processus qui mène à la Deuxième guerre mondiale :

     

    * En 1934, soutien du grand théologien Otto Schilling à la nécessité d’un Lebensraum (espace vital) pour le peuple allemand. Un autre théologien réputé, Karl Adan fait de Hitler en 1934 "un instrument de Dieu appelé à triompher du judaïsme".

     

    * Les cloches des églises sonnent après le référendum de la Sarre en janvier 1935 ; les cloches sonnent après l’Anchluss (annexion de l’Autriche) et le cardinal Bertram explique dans ses instructions destinées à tout le clergé "les intentions de l’Eglise lorsqu’elle ordonne de faire carillonner les cloches".

     

    * Après l’occupation du territoire des Sudètes en Tchécoslovaquie (1er octobre 1938) le même Bertram (président de la conférence des évêques) fait sonner "le carillon de fête" et envoie un télégramme de félicitations et de remerciements à Hitler.

     

    * En 1938 encore, après la "Nuit de Cristal" où les SS ont attaqué synagogues et magasins appartenant à des juifs, l’évêque de Freiburg, Monseigneur Gröber, déclare : « On ne peut refuser à quiconque le droit de sauvegarder la pureté de sa race et d’élaborer les mesures nécessaires à cette fin. »

     

    * Le 20 avril 1939, devant la guerre menaçante, le cardinal Bertram envoie un nouveau télégramme de félicitations à Hitler, fait célébrer des fêtes votives en l’honneur de l’archange Saint Michel "afin que la bénédiction de Dieu descende sur le führer et sur le peuple."

     

    * Fin août 1939, l’armée nazie s’apprête à attaquer la Pologne. La conférence épiscopale approuve une lettre dans laquelle elle "exhorte les catholiques à faire leur devoir de soldat et à être prêts à tout sacrifice d’eux-mêmes en obéissant au führer".

     

    4) Mensonges en série du Vatican, particulièrement par omission : l’année 1933

    Voici le début de l’argumentaire vaticanesque "Soutenons le Saint-Père en reprenant des arguments qui sont en faveur de Pie XII. En 1933, Adolf Hitler arrive au pouvoir en Allemagne. Les premières condamnations de l’antisémitisme par le Vatican datent, elles, de 1928". Ces phrases et d’autres sont mensongères par leur fond (présenter l’Eglise comme ayant joué un rôle antifasciste net) et par leurs omissions ; un lecteur non informé pourrait croire que l’Eglise s’est opposée depuis 1928 au nazisme ; or, la réalité est inverse.

     

    * L’argumentation du Vatican cache la campagne menée en 1932 par l’Osservatore romano lui-même pour un accord politique entre catholiques allemands et hitlériens ;

     

    * L’argumentation du Vatican cache le rôle des prélats catholiques allemands pour aider Hitler à arriver au pouvoir (par exemple l’appel de Monseigneur Kaas, président du Parti Catholique, pour le premier de l’an 1933 à se réunir autour du "chef envoyé par Dieu")

     

    * L’argumentation du Vatican cache par exemple le titre de La Croix au lendemain de l’accession au pouvoir d’Hitler (30 janvier 1933) " La constitution du cabinet Adolf Hitler résout une phase importante de la crise politique intérieure en Allemagne. Quant à l’Osservatore romano, il y voit "une victoire personnelle de Von Papen" (dirigeant politique du Parti catholique allemand devenu vice-chancelier d’Hitler)

     

    * L’argumentation du Vatican cache qu’après l’incendie du Reichstag (28 février 1933), le début du génocide de la gauche militante allemande et le début de la persécution massive des juifs, l’Eglise catholique a mené une campagne publique de masse au chant du Deutschland über alles" pour un "grand ralliement d’Hitler jusqu’au Centre".

     

    * L’argumentation du Vatican cache le rôle de la papauté dans le ralliement massif et enthousiaste de la grande majorité des catholiques allemands à Hitler (par exemple unanimité pour l’adhésion au Parti nazi lors du congrès des enseignants des écoles catholiques). Ce rôle est incontestable ; François Charles-Roux, ambassadeur de France auprès du saint-Siège en a informé ainsi son gouvernement "...Le pape est donc content de trouver dans le chef du gouvernement du Reich un allié..." Propos confirmé devant des évêques allemands par Mgr Faulhaber après son voyage à Rome "Adolf Hitler... l’homme d’état qui, après le Saint-Père, a élevé la voix contre le bolchévisme".

     

    * L’argumentation du Vatican cache le fait qu’Hitler avait besoin de toutes les voix du Parti catholique pour obtenir les pleins pouvoirs légalement le 21 mars 1933 et lancer son programme de camps de concentration ; ces voix, il les a obtenues. D’ailleurs, la veille, l’Osservatore Romano avait annoncé l’ouverture du "premier camp de concentration près de Dachau... destiné à accueillir 5000 communistes et des ennemis du peuple allemand" sans aucune remarque ou critique.

     

    * Les assassinats de militants politiques ou syndicaux, les persécutions abominables contre des démocrates des Juifs ou des Témoins de Jéhovah, l’occupation des locaux syndicaux, des dizaines de milliers de livres brûlés en place publique n’entraînent pas une réprobation de l’Eglise catholique mais au contraire une approbation de plus en plus enthousiaste. Citons Mgr Gröber, archevêque qui appelle à "prêter leur collaboration" à "l’Etat nouveau" "dans l’intérêt même de la foi... Je soutiens sans réseve le nouveau gouvernement et le Reich." Citons l’Osservatore Romano lui-même en date du 26 juin 1933 pour qui le gouvernement d’Hitler et des nazis "méritent la joyeuse approbation des catholiques."

     

    * L’argumentation du Vatican cache le fait que Monseigneur Pacelli, futur Pie XII, a joué un rôle central dans le Concordat avec Hitler signé en juillet 1933...

     

    5) Le concordat Hitler Vatican de 1933

    Dès son accession au pouvoir (mars 1933), Hitler veut signer un Concordat avec le Vatican. Dans un entretien avec deux évêques, entretien qualifié par ceux-ci (Mgr Berning et Mgr Steinmann) de "cordial et franc", Hitler développe l’argumentation suivante quant aux fondamentaux communs entre catholicisme et nazisme "On m’a reproché la manière dont je traitais les Juifs... Depuis 1500 ans, l’Eglise a considéré le Juifs comme des parasites et les a relégués dans des ghettos. Elle savait ce que valaient les Juifs... J’apporte ma contribution à ce qui a été fait depuis 1500 ans. Peut-être suis-je en train de rendre un des plus grands services au christianisme."

     

    Début avril, Hitler envoie pour négocier les bases d’un Concordat au Vatican, son vice-chancelier Von Papen. Voici le compte-rendu rédigé par celui-ci : "Le secrétaire d’Etat, Eugenio Pacelli, m’a reçu avec une grande gentillesse. Personne ne connaissait mieux que lui la situation dans le Reich et les Etats... Après que j’eus discuté à fond les problèmes avec le secrétaire d’Etat, Pie XI m’a reçu. Sa Sainteté nous a reçus ma femme et moi, avec une paternelle bonté, en exprimant il était heureux de voir à la tête du gouvernement allemand une personnalité comme Hitler qui a inscrit sur son drapeau la lutte contre le communisme et le nihilisme."

     

    La Documentation catholique (bimensuel officiel de l’Eglise) ajoute que "le Pape aussi bien que le Secrétaire d’Etat ont manifesté un grand intérêt pour le changement de régime en Allemagne... le cardinal Pacelli a chargé le vice-chancelier de transmettre ses voeux au président du Reich."

     

    L’alliance entre Hitler et l’Eglise catholique est alors tellement radieuse que les sinistres SA qui ont déjà plusieurs milliers de morts sur la conscience assurent le service d’ordre de la grande procession solennelle lors de l’inauguration de la Sainte tunique à Trêves.

     

    Le Concordat entre Hitler et le Vatican est signé le 10 juillet 1933. L’organe officiel du parti nazi en explique aussitôt toute l’importance "Par la signature du concordat avec le Reich, l’Eglise catholique a reconnu le national-socialisme en Alemagne de la façon la plus solennelle... Cet état de fait représente un énorme renforcement du gouvernement national-socialiste et de son prestige."

     

    Hitler profite aussitôt de ce prestige en interdisant dès le 14 juillet les partis politiques, en revenant sur des naturalisations... Le cardinal Beltram, président de la conférence épiscopal assure au "Très honoré Monsieur le chancelier du Reich" de "sa profonde vénération". En France, La Croix publie une adresse dans laquelle "les catholiques du diocèse de Berlin, se serrent en masse derrière leur Fuhrer et chancelier..."

     

    6) Relais inattendus de la propagande du Vatican

    Je lis dans un bulletin de l’ Association Départementale des Anciens Résistants, Déportés et Amis de la Résistance de l’Aveyron un texte que je ressens comme un mensonge devant l’histoire et une offense pour les millions de personnes persécutées par l’alliance du fascisme et du traditionalisme dans les années 1930 (jusqu’en 1945). En voici le contenu :

     

    Le dimanche des Rameaux de 1937, dans toutes les églises d’Allemagne, était lue l’encyclique MITBRENSENDER SORGE, préparée en secret par Pie XI et par Mgr Pacelli, le futur Pie XII.

     

    Le Français Robert d’Harcourt, qui était à Berlin ce jour-là témoignera : "Nous avons entendu tomber, dans le silence absolu d’une foule figée par la grandeur de l’heure, les mots terribles de l’acte d’accusation dressé devant la conscience du monde par le père des fidèles contre le gouvernement du IIIème Reich".

     

    Jean Chaunu, dans un travail érudit, reconstitue les prises de position, les actes et les réseaux de l’antinazisme chrétien, en France de 1930 à 1940, en montrant sa connaissance de la réalité allemande et ses liens avec Rome. La moisson de l’auteur est si abondante qu’il n’est pas permis d’en douter : dès avant la guerre des catholiques et des protestants ont été à la pointe du combat contre le racisme et le paganisme d’Hitler.

     

    Je suis resté troublé toute la journée par un tel texte dans un bulletin souvent utilisé par les élèves dans le cadre scolaire, par exemple pour préparer le concours de la Résistance. Le plan de communication du Vatican réussit-il, même dans un bulletin d’anciens Résistants ?

     

    Et aujourd’hui, je lis qu’un certain rabbin David Dalin veut faire nommer le pape Pie XII "Juste parmi les Nations ».

     

    Presque aussi surprenant : le compte-rendu dans la presse et sur les sites internet. Je lis par exemple sur Rue 89, qu"on peut espérer au moins un frémissement de réhabilitation" ; ce site développe les arguments de David Dalin vantant Pie XII comme le protecteur du plus grand nombre de Juifs de 1940 à 1945. "Selon Pinchas Lapide, historien et théologien juif, le rôle de Pie XII a été déterminant pour sauver au minimum 700 000, si ce n’est 860 000 juifs, d’une mort certaine aux mains des nazis. Pour Sir William Gilbert, historien juif de renom, Des centaines de milliers de juifs [ont été] sauvés par l’Eglise catholique, sous la conduite et avec le soutien du pape Pie XII"... Quelle est l’institution, quel est le pays, la diplomatie qui peut faire état d’autant de protestations contre les persécutions des juifs ? Lesquels ont ainsi caché des juifs, ou contribué activement à leur protection ?

     

    En lisant des âneries pareilles, je me sens con, trop gentil, désespérément trop rationnel. Lorsque la Commission aveyronnaise d’histoire de la Seconde Guerre Mondiale (dans le cadre d’un travail avec le CNRS, Institut du Temps Présent) m’avait demandé un avis sur une centaine d’Aveyronnais pétainistes et collaborateurs, j’avais été très gentil, individu par individu, insistant sur le fait que leur rôle d’alliés objectifs du fascisme provenait surtout de l’attitude générale de l’Eglise catholique à cette époque.

     

    La vérité sur le fascisme et la Seconde Guerre mondiale peut-elle être effacée si les puissants de cette terre décident aujourd’hui de faire de l’Eglise catholique la principale force de résistance antifasciste ? Si la réalité est ainsi déformée, mes propos relèveront-ils du sectarisme pour ces amoureux du consensus et de "la tolérance" ; pire, la Justice ne risque-t-elle pas de me condamner pour diffamation ? Je sais que les morts resteront silencieux et ne pourront même pas se retourner dans leur tombe.

     

    7) Faire de l’Eglise catholique une grande force de résistance antifasciste est une honte. C’est surtout une contre-vérité.

    Je ne nie pas qu’il y ait eu des différences d’intérêt entre le parti nazi et l’Eglise allemande, par exemple en ce qui concerne l’encadrement des jeunes. Cependant, fondamentalement, sans le parti catholique allemand et la grande majorité de la hiérarchie catholique allemande, le parti nazi n’aurait pu accéder au pouvoir aussi facilement ; pire, ils se sont alliés pour écraser la gauche allemande. Fondamentalement, l’Eglise a contribué, dans toute l’Europe a renforcer les partis fascistes et traditionalistes fascisants ; là est l’essentiel.

     

    Je ne suis pas un spécialiste de Pie XII. Ceci dit, je suis certain de son militantisme guerrier des années 1930 pour pousser à écraser les infidèles et les sans-Dieu.

     

    En 1936, à qui s’attaque le futur Pie XII au Congrès de la Bonne Presse ? A l’extrême droite et au fascisme ? Pas du tout ! "En face et au milieu de cette civilisation sans-Dieu... comme Charlemagne, vous êtes venus retremper vos armes près du tombeau de Saint Pierre et leur consacrer de nouveau votre épée".

     

    Si Pie XII avait à coeur de lutter contre le fascisme, pourquoi a-t-il lancé en 1938 lors d’un Congrès eucharistique de Budapest bouillonnant de combattre les Rouges : " En face de nous se dresse le lugubre front des Sans-Dieu brandissant contre le Ciel et ce que nous avons de plus sacré le poing fermé de l’Antéchrist. Au spectacle de ce duel, notre foi fait jaillir le Credo de nos lèvres... comme l’hymne viril des jours de combat". A l’époque, tout le monde (par exemple L’Union catholique aveyronnaise) a compris cette phrase comme une attaque contre les laïques, le socialisme, le communisme, les républicains. Ce type de déclaration a pesé, à mon avis, dans l’alliance objective qui va se développer entre les Eglises nationales et le fascisme, par exemple en Espagne, en Hongrie, en Slovaquie, en Croatie....

     

    De 1940 à 1945, les influents journaux catholiques français s’alignent sur La Croix pour soutenir Pétain et stigmatiser les antifascistes. Or, le père Merklen a confirmé où il prenait ses ordres : "Pour la politique, mes directives, je les prenais directement à Rome".

     

    Mon billet d’humeur est déjà assez long. J’espère que nous serons nombreux à dénoncer une telle imposture.

     

    ; Editions EPO, 1995

     

    * Golias n°29 Printemps 1992

    Jacques Serieys

     

    Bibliographie :

     

    * L’Eglise catholique face au fascisme et au nazisme ; Henri Fabre 


  • Pape Nicolas V - Tommaso Parentucelli 

    Le pape Nicolas V

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    Le Pape Nicolas V (Tommaso Parentucelli > 1398 - 1455).

     

     

    Aujourd'hui 8 janvier 2014, il y a exactement 560 ans jour pour jour que le Pape Nicolas V, Tommaso Parentucelli (1398 - 1455), autorisa l'esclavage le 8 janvier 1454. Ce 8 janvier 1454, le jour où le Vatican déclara la guerre sainte contre l'Afrique dans sa bulle papale "Romanus Pontifex".

     

     

     

    Image extraite de "L'histoire de l'esclavage et de la traite des esclaves, ancienne et moderne - ... 

     Le fouet pour les esclaves

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    8 Janvier 1454 : l’Église catholique et le Pape Nicolas V bénissent l’esclavage et la traite négrière !

     

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    Les Kémites combattants

     

     

     

    Tu dis que Jésus a été crucifié pour toi mais tu oublies que tes ancêtres ont été pendus, brûlés vifs, enterrés vivants par des gens qui prêchaient l'évangile de Jésus. 

    Tu dis que Jésus a souffert sous pilate mais tu oublies que tes ancêtres ont été attachés, battus, mis en cage, mal nourris et ce pendant 400 ans par des gens qui prêchaient l'évangile de Jésus. 

    Tu dis que Jésus a payé le prix pour tes péchés mais tu oublies que tes ancêtres ont dû se battre, faire des guerres de Résistance comme Essama Hoo Haa, ,se rebeller et être massacré pour qu'aujourd'hui tu puisses vivre un semblant de liberté .

    Et te voilà aujourd'hui crachant sur les coutumes et les sacrifices pour honorer ceux contre qui tes ancêtres se sont battus. 

    Honte à toi !.

     

    Mathieu Paulin Kaka - Les kémites combattants


  • Pedro Strecht (C), pédopsychiatre et coordinateur de la commission indépendante pour l'étude des abus sexuels sur les enfants dans l'Église catholique portugaise, à Lisbonne, le 13 février 2023. (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP) 

     

     

     

     

     

    PORTUGAL

    Pédocriminalité dans l'Église portugaise : au moins 4 815 victimes depuis 1950 

    Par Euronews  avec AFP  •  Mise à jour: 13/02/2023 - 19:15

    Au moins 4.815 mineurs ont été victimes de violences sexuelles au sein de l'Église catholique portugaise en 72 ans, telles sont les conclusions présentées lundi 13 février par une commission indépendante qui a entendu plus de 500 témoignages. L'équipe dirigée par le pédopsychiatre Pedro Strecht, a travaillé pendant un an sur ce dossier.

     

    "Ces témoignages nous permettent d'arriver à un réseau de victimes beaucoup plus important, calculé au nombre minimal de 4.815 victimes", a déclaré M. Strecht, lors de la présentation de leur rapport final à Lisbonne. La grande majorité des crimes mentionnés est déjà prescrite mais 25 témoignages ont été transmis au ministère public.

     

    En avril 2022, le cardinal-patriarche de Lisbonne et plus haut prélat de l'Eglise portugaise Manuel Clemente s'était dit prêt à "reconnaître les erreurs du passé" et à "demander pardon" aux victimes. Il assistait lundi à la présentation du rapport de la commission indépendante.

     

     

    Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, un conservateur, fervent catholique a été fortement critiqué en octobre dernier après avoir déclaré au moment de la publication d'un bilan provisoire des victimes, que "400 cas (d'abus sexuels présumés sur des mineurs) ne semblait pas "particulièrement élevés".

     

    Confronté aux milliers de cas de violences sexuelles commises par des membres de l'Eglise catholique dans le monde et aux accusations de dissimulation par des membres du clergé, le pape François avait promis en 2019 de livrer une  bataille contre la pédophilie au sein de l'Eglise.

    Conclusion de L.B

    Précisons que le portugal présente la plus grande communauté catholique du monde.Elle a persécuté et massacré des milliers d'indiens d'amérique du sud pour diffuser des doctrines maudites sur le cannibalisme ,la guerre juste,le bouc émissaire etc.. et leur faire adorer un macchabée dégoulinant de sang.

    Le Vatican est aussi la cité de Sodome et Gomorrhe qui croule sous l'or,l'argent des prostituées et des bordels ainsi que sur l'argent sale de la mafia italienne.Voir aussi le rapport Sauvé sur la pédocriminalité de l'église catholique française.

     

    Consulter aussi mes précédents articles sur ce blog "la secte catholique"

     


  •  Toutes les images 

     

    Giovanni Battista Bugatti

    Bourreau italien des états pontificaux

     

     

    Giovanni Battista Bugatti (1779† 1869) fut le bourreau officiel des États pontificaux de 1796 à 1864. Il était le bourreau (officiellement: maestro di giustizia, Master of Justice ou Master of Justice) avec le plus long service dans les États pontificaux et était surnommé Mastro Titta (famille pour Battista). À l’âge de 85 ans, il a été mis à la retraite par le pape Pie IX avec une pension mensuelle de 30 scudi. Son successeur jusqu’en 1868 (dernière exécution dans les États pontificaux le 24 novembre) fut son ancien assistant Vincenzo Balducci.

     

     

     

    Bugatti a décrit ses exécutions comme des juges et les condamnés comme des patients. La première exécution eut lieu le 22 mars 1796. Jusqu’à l’introduction de la guillotine par les forces d’occupation Français, la décapitation à la hache ou la pendaison était la méthode d’exécution. La première guillotination eut lieu le 28 février 1810. Une femme qui a assassiné son mari par poison a été exécutée quand elle a découvert qu’il avait un amant. La guillotine se trouvait – ou plutôt le lieu d’exécution était,  sur le pont de l’Ange.  Lorsque les États pontificaux ont retrouvé leur souveraineté en 1816, la guillotine a continué à être utilisée (première guillotination sous le gouvernement papal le 2 octobre 1816).

     

    Bugatti a procédé à un total de 516 exécutions. Ses revenus de service consistaient en un logement et des parts de certains impôts de l’État, quel que soit le nombre d’exécutions. Pour l’exécution proprement dite, il n’a reçu qu’un salaire symbolique de 3 centesimi (= 0,03 lire). C’était pour exprimer qu’il n’avait pas tué pour l’argent.

     

    Il est décrit comme petit et beau et toujours bien habillé. Il a fréquenté l’église de Santa Maria in Traspontina, était marié, mais n’avait pas d’enfants. En plus de son travail pour la magistrature, il a peint des parapluies avec des portraits du pape, qui ont été vendus aux pèlerins et aux touristes.

     

    Il n’a été autorisé à quitter le district de Trastevere, où il vivait, que pour des affaires officielles. Officiellement, cela servait à sa propre protection au cas où les membres de la famille de ceux qu’il exécuterait voudraient se venger de lui. Mais cela peut aussi avoir à voir avec la superstition qui était associée à son activité. Mais quand Mastro Titta a traversé le pont, cela signifiait pour les Romains qu’une exécution était imminente, et les gens se sont rassemblés pour assister au spectacle populaire.

     

    L’une de ses exécutions, qui a eu lieu le 8 mars 1845, est décrite par Charles Dickens dans son ouvrage Pictures From Italy.

     

    Le manteau, les haches et la guillotine tachés de sang de Bugatti sont exposés au Musée du Crime de Rome (Museo Criminologico, Via del Gonfalone 29). La guillotine est d’une conception très particulière (tranchant droit au lieu d’oblique; Lunette V- au lieu de semi-circulaire).

     

    Sa liste d’exécutions, les Annotationes, se termine par l’entrée : « C’est là que se termine la liste de Bugatti. Que celle de ses successeurs soit plus courte. » 

     

     

    Susan Vandiver Nicassio: La Rome de Tosca: la pièce et l’opéra dans une perspective historique. Chicago 1999, 2001, p. 187

     

    Il a exécuté la justice. National Catholic Reporter., 14 septembre 2001 (archivé le 11 mars 2007))

    Quand Mastro Titta a traversé le pont. Extrait de Charles Dickens: Pictures From Italy, 1846 (archivé le 26 décembre 2007))

    Mastro Titta, il boia di Roma. Autobiographie de « Mastro Titta » (italien)

    Thomas K. Wukitsch: Mastro Titta.

     

    Wikimedia Commons a des médias liés à: Giovanni Battista Bugatti

    Wikisource: Categoria:Testi di Mastro Titta – Sources et textes intégraux (italien)

    Mantello appartenuto al boia dello Stato Pontificio. Site web du Museo Criminologico, Rome (italien)

     

     Cf. Augsburgische Ordinari Postzeitung, nro. 18, samedi 20 janvier Anno 1810, p. 1.

     516 ordres pour le bourreau du pape. Die Welt, 9 juillet 2014.

     

    (Source Wikipédia)





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