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     L'Inquisition ou les crimes abominables de l'église catholique - La secte  catholique 

     

     

    LES CRIMES DE L'INQUISITION

    L'Idée Libre, brochure n°72, 1923.

     

     

    Rien de plus affreux n'exista jamais que l'Inquisition catholique !

     

    Les supplices les plus barbares inventés par les tyrans Assyriens ou par les potentats de l'Afrique pâlissent à côté des forfaits qui ont été commis par l'Église, à l'aide du Saint Office,pour terroriser l'humanité et la maintenir sous le joug!

    Tous les historiens impartiaux se sont élevés contre ces actes monstrueux.

    Nous estimons qu'il n'est pas superflu d'attirer à nouveau l'attention publique sur l'Inquisition. Non dans un but de haine sectaire, mais au contraire pour ouvrir les yeux de ceux qui réfléchissent. Tout homme doit comprendre que l'intolérance et le fanatisme sont néfastes, parce qu'ils aboutissent aux pires violences, aux pires tyrannies.

     

    L'Église catholique est essentiellement intolérante. Cela découle de ses principes mêmes. Elle prétend représenter Dieu sur la terre. Elle affirme avoir reçu de lui la puissance suprême et détenir l'absolue vérité. «Hors de l'Église, pas de salut !», voilà sa formule.

     

    Mgr d'Hulst n'a-t-il pas déclaré que les athées étaient des anti-sociaux, qu'ils se plaçaient, par leur incrédulité, «en dehors des conditions nécessaires de l'existence sociale» ? La société est impossible sans Dieu, c'est-à-dire sans l'Église.

     

    C'est donc un devoir social de frapper les hérétiques, dans l'intérêt supérieur de la collectivité humaine.

     

    Telle est la conception catholique. Elle conduit inévitablement ceux qui lui obéissent aux pires intolérances.

     

    N'allez pas croire surtout que l'Église a évolué, qu'elle abandonne ses prétentions d'autrefois ! Il n'en est rien et Renan, dans l'Avenir de la Science,a pu écrire avec raison :

     

    «L'Inquisition est la conséquence logique de tout le système orthodoxe. L'Église, quand elle le pourra,devra ramener l'Inquisition, et si elle ne le fait pas, c'est qu'elle ne le peut pas.Car enfin pourquoi cette répression serait-elle aujourd'hui moins nécessaire qu'autrefois ? Est-ce que notre opposition est moins dangereuse ? Non, certes. C'est donc que l'Église est plus faible. On nous souffre parce qu'on ne peut pas nous étouffer. Si l'Église redevenait ce qu'elle a été au moyen-âge, souveraine absolue, elle devrait reprendre ses maximes du moyen-âge, puisqu'elle avoue que ces maximes étaient bonnes et bienfaisantes. Le pouvoir a toujours été la mesure de la tolérance de l'Église. En vérité ceci n'est point un reproche : cela devrait être. On a tort de tourmenter les orthodoxes sur l'article de la tolérance. Demandez-leur de renoncer à l'orthodoxie, à la bonne heure ; mais ne leur demandez pas, en restant orthodoxes, de supporter l'hétérodoxie. Il s'agit là pour eux d'être ou de n'être pas.»

     

    Chaque jour, les faits confirment la thèse de Renan, cela prouve la nécessité de l'effort mené par la Libre Pensée contre la tyrannie des religions.

     

    Nous en pourrions donner des preuves nombreuses. Beaucoup de feuilles catholiques, à l'instar du Bulletin paroissial du Nord que j'ai sous les yeux, n'hésitent pas, aujourd'hui encore, à soutenir l'Inquisition et à écrire :

     

    «L'Église a pu établir l'Inquisition en vertu d'un double droit : celui de la défense et celui de la coercition.

     

    » Tout être individuel ou collectif, ayant droit à l'existence, a toujours le droit et souvent le devoir de défendre sa vie contre ceux qui l'attaquent. Or, tel était le cas de l'Église, instituée de Dieu et gardienne du dépôt de la révélation. Les hérétiques, en faisant du prosélytisme, propageaient l'erreur, séduisaient les faibles, trompaient les ignorants, causaient la perte des âmes, créaient ainsi à la mère commune de tous les fidèles, des devoirs comparables à ceux d'un père et d'une mère vis-à-vis de leurs enfants que des assassins massacreraient sous leurs yeux. L'Église employa d'abord la persuasion pour éloigner les meurtriers des âmes ; et les moyens de persuasion demeurant impuissants, elle eut recours aux peines spirituelles, et ces peines ne suffisant pas encore, elle prit un moyen plus efficace : l'Inquisition. La conservation de ses enfants était à ce prix...»

     

    L'Église n'a fait qu'user de son «droit» — le droit de COERCITION ! Voilà qui est franc, au moins.

     

    Un certain M. H. Hello vient de faire paraître (Téqui, 2 fr.) un ouvrage pour lequel les Nouvelles Religieusesfont une active propagande, intitulé «La Vérité sur l'Inquisition».

     

    En réalité, c'est l'apologie de l'odieuse jurisprudence catholique, qui fit tant de victimes, qui accumula tant de ruines et qui émascula la malheureuse Espagne.

     

    Pour M. Hello, l'Inquisition était «un tribunal institué par la sagesse de l'Église, pour le bien des âmes et la paix de la Société» ! !

     

    Le bien des âmes exigeait qu'on vous tenaillât les chairs avec des pinces rougies au feu, qu'on vous torturât de mille façons sadiques, qu'on vous arrachât la langue et qu'on vous crevât les yeux !

     

    Les catholiques ont vraiment des façons charmantes de soigner les âmes de leurs «frères» !

     

    L'Idée Librea relevé l'article publié dans La Croix(4-1-1921) par son rédacteur en chef, M. Jean Guiraud.

     

    M. Guiraud, dans cet article, affirmait que l'Église avait le droit de poursuivre les idées mauvaises «jusqu'aux replis les plus cachés de la conscience»et qu'elle avait bien fait de condamner et de brûler, non seulement les hommes, mais les livres et les écrits hérétiques — afin d'arrêter «les idées nocives et assassines», c'est-à-dire les idées qui déplaisent à Rome.

     

    Enfin, dans la revue La Réponse,publiée par l'Abbé Duplessy, chanoine de Paris, on nous apprend (octobre 1922) que l'Église «n'a pas à rougir de la responsabilité d'avoir institué l'Inquisition». S'il s'est produit des abus, ce fut malgré elle ; elle essaya toujours de les combattre ! ! !

     

    «D'ailleurs, en admettant la torture, l'Église avait pour but d'arracher les aveux qui amèneraient l'amendement du coupable et finalement lui sauveraient la vie. Elle procédait, somme toute, comme le chirurgien qui ampute un membre pour sauver le corps ; avant l'anesthésie, ces opérations étaient une torture véritable ; on n'y recourait pas moins, dans une intention analogue à celle de l'Église, qui, ayant en vue beaucoup plus la conversion des accusés que leur châtiment, acceptait de «blesser» le corps pour lui épargner d'être «tué».

     

    Ainsi s'exprime le subtil abbé Duplessy. Quelle habileté dans le raisonnement et quelle souplesse dans la façon de présenter les choses...

     

    Mais que penser de cette bonne «âme chrétienne» qui torture le corps... pour obtenir la conversion de l'âme ? ! Quelle valeur peut bien avoir une telle «conversion» — aux yeux des hommes d'abord, aux yeux de Dieu ensuite... s'il existe ?

     

    Toutes ces subtilités n'arrivent pas à masquer l'horreur de l'âme catholique, âme de tortionnaire et de tyran.

     

    L'abbé Duplessy veut bien convenir que «nous ne sommes pas obligés de tout admirer dans l'Inquisition». Heureusement ! — Mais, d'autre part, il prétend que l'Inquisition n'est pas responsable des hécatombes d'hérétiques faites à travers les siècles. C'est l'État qui les exécutait, dit-il — et non l'Église. Oui, mais... qui est-ce qui les déclarait hérétiques ? Qui donc avait qualité pour se prononcer sur la réalité et sur le degré de l'hérésie, sinon l'Église ? Elle seule, en définitive, prononçait donc la sentence de mort...

     

    Tartufe, à l'instar de Ponce-Pilate, essaie d'esquiver la responsabilité de ses crimes. Il n'y parviendra pas.

     

     

    Ces quelques citations, toutes récentes ne l'oublions pas, suffisent à montrer que l'Église ne renie rien de son passé d'intolérance sanglante.

     

    Elle est restée l'Église de l'Inquisition, de Torquemada, des bûchers et des tortures.

     

    Puisque les catholiques actuels osent encore approuver ces horreurs, il n'est pas superflu, on en conviendra, d'en parler à nouveau et de rappeler au peuple trop oublieux le rôle épouvantable de l'Église à travers les siècles.

     

     

     

    Qu'est-ce que l'Inquisition ?

     

    C'est en France qu'elle eut son berceau. L'Église avait essayé de réduire les hérétiques par des violences, dont l'horrible Croisade des Albigeois est restée le plus frappant exemple. Malgré la brutalité de l'Église, l'hérésie renaissait et se développait, vivante protestation dressée contre les absurdités du dogme. C'est alors que la Papauté imagina l'institution inquisitoriale, destinée dans son esprit à détruire toute hérésie et à obtenir par la force la conversion des Juifs et des incroyants — dans le but avoué d'affermir le catholicisme romain. Elle y fut aidée par les rois et la plupart des puissants seigneurs, trop heureux d'accueillir ce nouveau moyen d'abrutir et d'opprimer la plèbe.

     

    La création du Saint Office est décidée en 1215, par le Concile de Latran.

     

    L'année suivante, le Concile de Melun ordonne «d'enfumer toutes les cavernes où l'on pourrait croire que des hérétiques se seraient réfugiés».

     

    Le saint (?) roi Louis IX fit tous ses efforts pour donner une forme stable et définitive à l'Inquisition de France. Son prédécesseur, Philippe-Auguste, n'avait-il pas applaudi à l'hécatombe des Albigeois ?

     

    Les Inquisiteurs firent de nombreuses victimes, dans le Midi surtout. Mais la violence des guerres de religion, qui secouèrent tout le pays pendant tant d'années, fit obstacle au développement du tribunal abhorré. Les Parlements, les Évêques et les Rois eux-mêmes ne tenaient pas, du reste, à lui laisser un pouvoir illimité. A maintes reprises, les uns et les autres durent réagir contre l'Inquisition. L'Église était fort bien défendue, au surplus. Les «Dragonnades» trop célèbres et les persécutions iniques contre les protestants, montrent que les catholiques surent employer tous les moyens pour dominer.

     

    En Allemagne, en Italie, au Portugal et dans la plupart des nations d'Europe (sauf l'Angleterre et la Scandinavie) l'Inquisition fit également des ravages. Mais c'est surtout l'Espagne qui souffrit de ses méthodes criminelles. Ce malheureux pays en est resté dégénéré et émasculé pour longtemps.

     

    M. Edmond Cazal vient de publier un remarquable ouvrage, Histoire anecdotique de l'Inquisition d'Espagne(un volume, 13 francs). Nous lui ferons de nombreux emprunts, car il est extrêmement documenté et nous reproduirons aussi un certain nombre des illustrations suggestives qu'il renferme. (Nous remercions très sincèrement la librairie de l'Éditionde nous avoir donné l'autorisation nécessaire à ce sujet). Le livre de M. Cazal est d'une lecture agréable et émouvante, nous en recommandons vivement la lecture.

     

    La chasse aux hérétiques fut faite, en Espagne, d'une façon féroce. Le roi Ferdinand V prêta le plus large appui aux Dominicains inquisiteurs et il accepta avec empressement la proposition faite par le Pape Sixte IV, concernant les biens des hérétiques.

     

     

     

    Il ne suffisait pas, en effet, à ces «bons chrétiens» d'exterminer les citoyens qui ne pensaient pas comme eux, ils voulaient aussi s'enrichir de leurs dépouilles. Un tiers des biens confisqués était donc abandonné au roi d'Espagne, et les deux autres tiers étaient répartis entre le Saint-Siège et les Inquisiteurs. Une bulle de Sixte IX ratifia ces arrangements.

     

    Les Inquisiteurs avaient donc tout intérêt, poussés par le lucre et la cupidité, à découvrir le plus grand nombre d'hérétiques possible. Aussi fallait-il peu de choses (et quelquefois rien du tout) pour être l'objet de leurs rigueurs. Un simple propos dans une conversation, plus ou moins fidèlement rapporté par un mouchard, suffisait pour amener son auteur devant le Saint-Office.

     

    La procédure employée était des plus rigoureuses. Elle était entièrement secrète. La confrontation de l'accusé avec les témoins qui l'accusaient ou le dénonçaient était formellement interdite. Combien de malheureux ont été torturés ou brûlés vifs sans pouvoir seulement en soupçonner les motifs, sans connaître de quelle main traîtresse venait le coup qui les frappait, sans pouvoir défendre et démasquer les machinations dont ils étaient les victimes infortunées!

     

    Pour arracher des aveux, l'Inquisition employait la torture, sous toutes ses formes. En principe, les aveux ainsi obtenus n'étaient valables que lorsqu'ils étaient postérieurement confirmés par l'accusé, librement cette fois. Mais dans la pratique, tous ceux qui se rétractaient, tous ceux qui osaient prétendre n'avoir avoué que sous l'influence des tourments, étaient considérés comme des hérétiques impénitents et incorrigibles. On les livrait alors, à ce titre, au bras séculier, pour les punir de leur opiniâtreté.

     

    Les Inquisiteurs ne respectaient même pas la mort. Ils faisaient le procès des cadavres, lorsque l'hérétique n'avait pu être puni de son vivant. Le corps était déterré, jugé et ensuite brûlé. Les biens du défunt étaient confisqués au profit de la Sainte-Inquisition !!! Cette comédie sinistre avait un double but : d'abord frapper de terreur les esprits simples ; ensuite, enrichir l'Église.

     

    C'est également pour effrayer le peuple que les exécutions des condamnés avaient lieu en grand apparat. On allumait les auto-da-fé(actes de foi) pour y brûler publiquement les hérétiques, en présence des autorités, des évêques, des prêtres et des moines.

     

     

    Parmi les horreurs de l'Inquisition, il faut signaler celle qui faisait appel à la délation des enfants contre leurs propres parents.

     

    On ne se contentait pas de frapper les hérétiques, on frappait aussi leur descendance. D'abord, en mettant la main sur la fortune de la famille et en privant les héritiers de tous droits à une succession légitime. D'autre part, les enfants d'hérétiques étaient déclarés incapables de remplir des emplois publics et de jouir d'aucun honneur, exception faite de ceux qui dénonçaient leur père.

     

    Gallois cite le cas d'un odieux personnage, Sanchez, qui avait accusé faussement son propre père, dans l'espoir d'être débarrassé de lui en l'envoyant au bûcher ! Par extraordinaire, la manœuvre échoua, mais le délateur s'en tira avec une condamnation à cent coups de fouet. L'Inquisition ne tenait pas à décourager les délateurs en se montrant trop sévère avec ceux qui commettaient des maladresses. La délation n'était-elle pas à la base de tout son système d'espionnage et de tyrannie ? Qu'on compare ce verdict à ceux qui étaient rendus couramment contre les suspects d'hérésie, même lorsque les charges étaient extrêmement légères.

     

    L'individu «légèrement suspect» devait faire abjuration solennelle de l'hérésie, devant toute la population de la ville. Debout sur un échafaud, il devait chanter la messe et se prêter à toute une série de cérémonies grotesques. chaque jour de fête et tous les dimanches de carême, le «réconcilié» devait suivre la procession, en chemise et les pieds nus. Cela durait de trois à sept ans, selon les cas. A la moindre défaillance, le malheureux, convaincu d'«opiniâtreté», était frappé des peines les plus terribles, soumis à la torture, emprisonné jusqu'à la fin de ses jours ou mis à mort.

     

    Les enfants eux-mêmes ne trouvaient pas grâce : une ordonnance de 1488 nous apprend, en effet, que des enfants en très bas âge étaient plongés dans les cachots et qu'il était interdit de les admettre à la «réconciliation» avant l'âge de 14 ans.

     

    Contre les Juifs, l'Inquisition déploya tout son zèle.

     

    — Je n'aurai de repos, déclarait Torquemada, que le jour où il ne restera plus en Espagne un seul de ces pestiférés.

     

    En 1492, un décret obligea plus de 800.000 Juifs à fuir l'Espagne... abandonnant tous leurs biens aux mains avides de l'Inquisition !

     

    Il ne nous est pas possible de donner ici, faute de place, un aperçu détaillé des tortures infligées par l'Inquisition. André Lorulot a consacré un chapitre de son livre : Barbarie Allemande et Barbarie Universelle,aux crimes commis par l'Église et l'Inquisition. Nous y renvoyons le lecteur, qui y trouvera des renseignements précis sur le sadisme avec lequel on faisait souffrir les inculpés, et nous nous bornerons à extraire de ce volume la citation qu'on va lire. Elle donne une énumération émouvante des supplices infligés :

     

    «Ainsi la victime avait la plante des pieds exposée sur un bûcher ardent ; ou bien on introduisait à l'aide d'un entonnoir dans la bouche de 6 à 12 litres d'eau ; on la montait au plafond à l'aide d'une poulie et on la laissait retomber brusquement pour lui disloquer les membres ; on lui versait du plomb fondu dans la bouche ; on lui donnait des lavement d'huile bouillante ; on lui arrachait les yeux de leurs orbites et on versait du sel à leur place ; on arrachait les seins avec des tenailles rougies au feu ; on gonflait le condamné à l'aide d'un soufflet jusqu'à la faire crever ; on lui arrachait la langue, le nez, les oreilles, les ongles ; on l'épilait lentement ; on lui coupait les membres un à un, ou on le dépeçait tout vivant ; on le couchait sur une planche garnie de clous ; on l'empalait ; on l'écartelait ; on le privait d'air, de sommeil, de nourriture, d'eau ; on le flagellait ; on le rouait ; on lui faisait éclater les os des pouces, des bras, des jambes, en les serrant dans divers instruments à l'aide de vis ; on lui mettait sur la tête des cercles de fer rougis au feu ; on lui versait de la poudre à canon dans la bouche et on l'enflammait...» (Maurice Barthélemy, cité par A. LORULOT, Barbarie Allemande,p. 39.)

     

    A Séville, les Inquisiteurs firent construire un épouvantable four, destiné à cuire quatre hérétiques à la fois : le Quémadero.Les malheureux étaient enfermés à l'intérieur et ils périssaient lentement, par une combustion lente et affreuse !

     

    Et ces gens-là se réclamaient de Jésus et de la morale évangélique ! ! !

     

    M. Cazal cite une invention plus morbide encore. elle fut l'œuvre de Ferdinand Valdès, Inquisiteur Général. Il fit construire une statue en fer, représentant la «Sainte Vierge». L'hérétique était amené dans les bras de la statue, sous prétexte de lui donner «le baiser de la réconciliation». Il était alors saisi par des griffes implacables, qui le serraient contre la statue ; de celle-ci sortaient des pointes acérées qui lui perçaient les yeux et lui traversaient le corps et le patient agonisait, avant de mourir, dans de sanglantes convulsions. Ce supplice souleva un telle réprobation que l'Église, qui avait cette fois dépassé la mesure, dut y renoncer !

     

    Cela ne l'a pas empêché, cette Église, de couvrir des milliers d'autres crimes et de canoniser un autre Inquisiteur, Pierre Arbuès d'Epila, qui s'était rendu célèbre, tristement, par le nombre et la laideur de ses forfaits. Frappé par une juste vengeance, on en fit un «martyr de la Foi» et un «Saint» ! On n'est pas difficile, à Rome...

     

     

    Du 5 janvier 1481 au 2 août 1483, les Inquisiteurs espagnols avaient brûlé 2.778 personnes vivantes et 2.698 en effigie ; ils avaient condamnés 23.352 individus à des peines diverses — et les biens de tous ces condamnés, même les plus modestes, avaient été «raflés».

     

    Ce fut ensuite le tour de Torquemada !

     

    En 1486, il organise cinq auto-da-fés,donnant un total de 3.277 exécutions, pour une seule année, dans une seule ville : Cindad-Réal ! (Cité par M. Cazal, p. 125).

     

    Pendant la durée de ses fonctions, Torquemada fit périr 8.800 personnes ; il en fit condamner, torturer, exiler et ruiner, d'autre part : 89.994 ! Etc., etc. En tout: 105.294 victimes.

     

    Quant aux Maures et aux Juifs, c'est par centaines de mille qu'il les fit chasser d'Espagne — au nom du Christ !

     

    Après Torquemada, l'orgie sanglante continua : Diègne Deza fit brûler 2.592 personnes et condamner 32.952 à des peines diverses. Et ainsi de suite.

     

    M. Cazal estime que l'Inquisition espagnole, en trois siècles, a fait brûler au moins trente-cinq mille personnes; qu'elle a torturé et emprisonné plus de cinq cent mille individuset qu'elle en a exilé et ruiné plus de cinq millions !

     

    Ajoutez à ce total, le nombre des victimes faites par l'Église en France, en Italie et dans le monde entier ! Souvenez-vous des Vaudois, des Albigeois, de la Révocation de l'Edit de Nantes ! Êtes-vous convaincu du mal que la religion catholique a fait à l'humanité ?

     

    Souvenez-vous du SYLLABUS, publié par le pape Pie IX en 1864. On y condamne expressément le libre examen et la liberté de conscience ; on y déclare que l'individu n'a pas le droit d'embrasser la religion qui lui plaît que que le gouvernement civil doit s'incliner devant le clergé...

     

    Relisez la Lettre pastorale publiée par les Cardinaux, Archevêques et Évêques de France, en 1909 : «L'enfant n'a pas de droit qui puisse prévaloir contre les droits de Dieu... Il n'a pas notamment le droit de refuser jusqu'à 18 ans... l'instruction religieuse que ses parents sont tenus de lui donner ou de lui faire donner.»

     

    Et méditez ces paroles toutes récentes (écrites en 1920) d'un publiciste catholique notoire, M. Rocafort : «Si le catholicisme est la vérité, il n'y a pas de constitution, pas de régime, pas de liberté, encore moins d'intérêt personnel ou collectif, qu'on ait le droit de lui préférer.»

     

    Répétons-le : C'est le Catholicisme et le Papisme qui ont fait l'Inquisition. Celle-ci est le fruit naturel du désir que possède Rome de dominer tous les hommes. Les catholiques sont prêts à récidiver... Au nom de l'Humanité et du Progrès, barrons-leur la route et combattons-les sans faiblir !

     

     

     


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     La France catholique face à la Shoah - Marie-Christine Gambart & Laurent  Joly | Fondation pour la Mémoire de la Shoah

     

     

    Sarfatit 

      

    L’antisémitisme de l’Église catholique

    Depuis Clovis, jusqu’au Pape Innocent III, les bases de l’antisémitisme de l’Église catholique ont été définies.

     

    En 1199, ce pape rédigea Licet perfidia judeorum et décida du sort des juifs.

     

    Ils porteront la rouelle, ils seront parqués dans des ghettos, exclus de la vie des cités. Mais on ne les opprimera pas trop durement et les cadavres des juifs ne devront pas être profanés, car c’est par leur existence que notre  foi est reconnue comme vraie. Comme Caïn, ils devront vivre sans foyer dans une diaspora perpétuelle. Ils confirmeront par là, la malédiction qui pèse sur eux, la mort et la victoire de Jésus-Christ.

     

    Les bases de cette encyclique sont les bases de l’antisémitisme de l’Église catholique.

     

    Parquer les juifs et les différencier des catholiques, les persécuter sans les éliminer pour prouver la vérité du catholicisme.

     

    L’antisémitisme, a été notre ciment et nous a préservé de la disparition, car nous avons survécu dans nos particularités et notre religion.

     

    Le fossé entre l’Église catholique et les juifs

    Ce fossé est théologique, comme l’avait décrit Pie X à Théodore Hertzl.

     

    Depuis son origine, l’Église avait fondé son élection sur un Israël détrôné de son règne par l’avènement du Christ.

     

    Elle avait décidé que l’abaissement des juifs, leur errance, leur malheur, leur exil du pays d’Israël correspondait à un plan divin, annoncé dans les écritures et représentaient le châtiment de leur rejet et de leur condamnation du Christ, la punition du déicide.

     

    Le malheur des Juifs, visible aux yeux de tous, démontrait la vérité du message chrétien.

     

    L’Église catholique et le sionisme

     

    Le Juif errant a cessé d’errer en s’installant le territoire Palestinien.

     

    Ce territoire était Sion, dont la doctrine chrétienne l’avait banni pour l’éternité.

     

    Or depuis, les juifs ne sont plus soumis, leurs kiboutzim, leur savoir, leur armée inflige un démenti cinglant à l’enseignement de l’Église catholique.

     

    Un village juif en Palestine était la preuve vivante que l’Église s’était trompé.

     

    En 1948, on pouvait lire ceci par l’agence de presse italienne Fides.

     

    Une aristocratie juive se forme dans les kibboutz  et procède à un élevage à la chaine et à l’éducation de la nouvelle race. Dans le débraillé sémite et l’exaltation orgueilleuse d’une vengeance triomphante, se forment les troupes de chocs et les tueurs sans scrupule.

     

    Renforcés par une pègre d’aventuriers recrutés dans le monde entier, ce sont la , les auteurs de massacres spectaculaires qui ont atteint leur but, faire fuir les populations terrorisées

     

    La répugnante population juive, la race des assassins du seigneur, a commencé à envahir la terre sainte. En conséquence l’association fait appel aux autorités pour qu’elles défendent le pays contre le mouvement sioniste dont le but est de livrer la guerre à la chrétienneté et de profaner les lieux saints.

     

    Jean XXIII et les Juifs

    Jean XXIII, contrairement à ses prédécesseurs a voulu laver les juifs du déicide.

     

    Depuis le rapport Juif/Chrétien a évolué, mais des siècles d’antisémitisme génétique s’est en parti rouverte avec l’importation de l’antisémitisme islamique.

     

    Aujourd’hui, en France , comme partout en Europe, l’antisémitisme renait de ses cendres et s’appelle antisionisme.

     

     

    Ilan Halimi, Mireille Knoll, Sarah Halimi en France on tue des juifs parce qu’ils sont juifs.


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    (Dictionnaires et Encyclopédies sur 'Academic')

     

     Pie XI

    Nom de naissance Ambrogio Damiano Achille Ratti

    Naissance 31 mai 1857

    à Desio, Italie Italie

    Élection

    au pontificat 6 février 1922 (64 ans)

    Intronisation: 12 février 1922

    Fin du

    pontificat : 10 février 1939 (81 ans)

    Prédécesseur : Benoît XV

    Successeur : Pie XII

     

    Ambrogio Damiano Achille Ratti naquit le 31 mai 1857 à Desio, dans la province de Milan (Italie). Il fut élu pape sous le nom de Pie XI (en latin, anglais et allemand: Pius XI, en italien Pio XI) le 6 février 1922, et le resta jusqu'à sa mort au Vatican le 10 février 1939.

     

    Son pontificat fut marqué par le réglement de la Question romaine, avec la reconnaissance et l'institution de l'État de la Cité du Vatican, par les Accords du Latran.

     

    Achille Ratti naquit dans une famille de la petite bourgeoisie lombarde. Sérieux et concentré, il paraissait déjà vieux à quinze ans. L'archevêque de Milan visitant en 1867 le séminaire de Seveso où il était pensionnaire fut frappé par sa gravité. En 1874, il entra chez les tertiaires franciscains. Passionné d'histoire, c'était un solitaire et un sportif, aimant la marche et l'alpinisme.

     

    En 1875, il entra au Grand séminaire de Milan. Puis en 1879, il intégra le Collège lombard à Rome. Il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1879 à la basilique Saint-Jean de Latran et célébra sa première messe dans la basilique Saint-Ambroise-et-Saint-Charles al Corso, où est conservé le cœur de saint Charles Borromée. Il obtint un triple doctorat de philosophie, droit canonique et théologie à la Grégorienne où il fit connaissance de Giocomo Della Chiesa futur Benoît XV.

     

     

     

    Pie XI

    Érudit

    Il rejoignit les oblats de saint Charles Borromée peu après sa nomination comme « docteur » (c'est-à-dire conservateur) de la Bibliothèque ambrosienne, en novembre 1888. Il occupa ce poste jusqu'en 1912. Ses recherches furent tournées vers la vie et l'œuvre de Charles Borromée, ainsi que sur le diocèse de Milan.

     

    En 1907, il devint préfet de l'Ambrosienne, en remplacement d'Antonio Maria Ceriani. Il entreprit un travail de rénovation et de classement de l'antique bibliothèque qui le fit remarquer de la communauté des savants. En 1914, Benoît XV le nomma préfet de la Bibliothèque vaticane, auprès du jésuite Franz Ehrle avec lequel il apprit l'allemand. Il conserva néanmoins la conservation de l'Ambrosienne.

     

    Sportif

    Doué d'une grande capacité de travail, Achille Ratti était également un grand sportif, connu pour son goût de l'alpinisme. Il a ainsi gravi de nombreux sommets des Alpes : le Cervin, le pic Dufour dans le mont Rose à 4663 mètres d'altitude, le mont Blanc, et réalisé la première traversée du col Zumstein (4452 m), le 1er août 1889. Plusieurs voies portent son nom, notamment l'actuelle voie des Aiguilles Grises sur le mont Blanc, autrefois dénommée route du Pape. Cette ténacité, cette volonté de survie, ne seront pas inutiles au pape qui devra affronter les conflits les plus durs du XXème siècle.

     

    L’aventure en Pologne

    Il devint ensuite, le 25 avril 1918, visiteur apostolique à Varsovie. Lorsque l’État polonais fut reconstitué, il reçut formellement le titre de nonce apostolique, et fut promu archevêque de Lépante. Il mena à bien des négociations diplomatiques et fit preuve d'un grand courage personnel lors du siège de Varsovie par les Soviétiques, en août 1920.

     

    Sa mission s’acheva néanmoins en demi-teinte : il fut nommé haut-commissaire ecclésiastique en Haute-Silésie, région encore soumise à plébiscite. Là, il se conforma aux instructions émanant du cardinal Adolf Bertram, archevêque de Breslau, ordonnant aux prêtres polonais de ne pas prendre parti dans le débat, ce qui favorisait le clergé allemand. En conséquence, Ratti fut sévèrement attaqué par la presse polonaise.

     

    L'Archevêque de Milan

    En mai 1921, Benoît XV le nomma archevêque de Milan (il fit d'abord une retraite d'un mois au Mont Cassin, puis un pèlerinage à Lourdes, avant de rejoindre son diocèse) puis, le 13 juin cardinal. Si son épiscopat resta court (moins d'un an), il déploya une grande activité, en particulier dans le domaine de l'enseignement. Il préconise l'utilisation du catéchisme de Pie X pour les classes élémentaires et réunit une conférence épiscopale sur les questions d'enseignement et de société. Il assiste avec réserve à la montée au pouvoir de Mussolini récemment devenu député de Milan. « Résistera-t-il à la tentation, qui guette tous les chefs, de devenir dictateur absolu ?[»

     

    Le Pape

    Le conclave

    Le 6 février 1922, à la mort de Benoît XV, le conclave élut au quatorzième tour le cardinal Ratti. Celui-ci n'était qu'un outsider : le camp conservateur présentait le cardinal Merry del Val, ancien secrétaire d'État de Pie X, tandis que le camp libéral était représenté par Pietro Gasparri. Il accepta la tiare sous le nom de Pie XI et innova en bénissant la foule de la loggia extérieure de la basilique Saint-Pierre, ce qui constituait symboliquement, après l'isolement du 20 septembre 1870, une ouverture sur Rome et le monde. Il prend comme secrétaire, son secrétaire de Milan, Mgr Carlo Confalonieri.

     

    Le rôle de l'Église

     

    Sa première encyclique, Ubi arcano Dei consilio, en date du 23 décembre 1922, constitua un programme de sa future action.

     

    « C’est un fait évident pour tous : ni les individus, ni la société, ni les peuples n’ont encore, après la catastrophe d’une telle guerre [(1914-1918)], retrouvé une véritable paix ; la tranquillité active et féconde que le monde appelle n’est pas encore rétablie. [...] Aux inimitiés extérieures entre peuples viennent s'ajouter [...] les discordes intestines qui mettent en péril [...] la société elle-même.

    Il faut signaler en premier lieu cette lutte de classe qui, tel un ulcère mortel, s'est développée au sein des nations, paralysant l'industrie, les métiers, le commerce, tous les facteurs enfin de la prospérité, privée et publique. Cette plaie est rendue plus dangereuse encore du fait de l'avidité des uns à acquérir les biens temporels, de la ténacité des autres à les conserver, de l'ambition commune à tous de posséder et de commander. De là de fréquentes grèves, volontaires ou forcées ; de là encore des soulèvements populaires et des répressions par la force publique, fort pénibles et dommageables pour tous les citoyens.

    Dans le domaine de la politique, les partis se sont presque fait une loi non point de chercher sincèrement le bien commun par une émulation mutuelle et dans la variété de leurs opinions, mais de servir leurs propres intérêts au détriment des autres. Que voyons-nous alors ? Les conjurations se multiplient : embûches, brigandages contre les citoyens et les fonctionnaires publics eux-mêmes, terrorisme et menaces, révoltes ouvertes et autres excès de même genre [...].

    La tâche qui s'impose avant toute autre, c'est la pacification des esprits. Il y a bien peu à attendre d'une paix artificielle et extérieure qui règle et commande les rapports réciproques des hommes comme ferait un code de politesse ; ce qu'il faut, c'est une paix qui pénètre les cœurs, les apaise et les ouvre peu à peu à des sentiments réciproques de charité fraternelle. Une telle paix ne saurait être que la paix du Christ [...] car il fut le premier à dire aux hommes : Vous êtes tous des frères (Matth. XXIII, 8).

    [...] Le retour de la paix chrétienne est impossible hors de ce règne : la paix du Christ par le règne du Christ.  »

    Ce programme est complété, d'un point de vue théologique, par les encycliques Quas primas (11 décembre 1925) qui en instituant la fête du Christ Roi se veut une réponse aux persécutions des cristeros au Mexique et Miserentissimus Redemptor (8 mai 1928), sur le culte au Sacré-Cœur. Il procéda à de nombreuses canonisations, dont celle de Bernadette Soubirous, Jean Bosco, Thérèse de Lisieux, Madeleine-Sophie Barat ou encore Jean-Marie Vianney, curé d'Ars. Il nomma également quatre nouveaux docteurs de l'Église : Pierre Canisius, Jean de la Croix, Robert Bellarmin et Albert le Grand. Il insista sur le rôle de la prière, recommandant les exercices d'Ignace de Loyola dans Mens nostra (20 décembre 1929) ou encore le rosaire dans Ingravescentibus malis (29 septembre 1937).

     

    Il ne montra guère d'intérêt à la question biblique, et donna une réponse clairement unioniste à la question œcuménique : l'encyclique Mortalium animos (6 janvier 1928) souhaitait le retour au sein de l'Église des chrétiens non catholiques romains. D'un point de vue moral, enfin, Casti connubii (31 décembre 1930) bornait strictement le cadre des rapports conjugaux.

     

    Il insista sur le rôle des laïcs : « tous les fidèles sont appelés à collaborer [à l'apostolat], car tous peuvent travailler dans la vigne du Seigneur », déclara-t-il ainsi aux évêques colombiens le 14 février 1934. Concrètement, il accorda son appui à l'Action catholique et aux institutions de jeunesse comme la Jeunesse ouvrière chrétienne, fondée par l'abbé Joseph Cardijn qu'il reçut en audience en mars 1925. Inversement, il se montra très attentif à l'idéologie des mouvements et organes de presse catholiques ou assimilés. Dans ce cadre, il organisa, dès la fin de 1925, une campagne contre le mouvement monarchiste l'Action française, jugé coupable d'irréligion – et qui avait été pourtant amplement soutenue auparavant par le clergé français. Son allocution consistoriale du 20 décembre 1926, closant une série de condamnations plus ou moins indirectes, interdit explicitement la participation au mouvement de même que la lecture de ses publications. Neuf jours plus tard, les écrits de Charles Maurras, fondateur du mouvement, étaient mis à l'Index de même que le journal L'Action française.

     

    Pie XI voulut également développer l'œuvre missionnaire de l'Église : en 1922, il rapatria à Rome l'Œuvre de la Propagation de la Foi et organisa en 1925 une exposition missionnaire. Soucieux de l'ouverture du clergé aux indigènes, il sacra en 1926 six évêques chinois.

     

    Il est toujours soucieux des séminaires. Dès sa lettre d'août 1922, il préconise la création de séminaires interdiocésains en Italie. Ils sont alors cinq pour 688 élèves. À la fin du pontificat, ils seront quatorze pour 3 500 élèves. En 1931, par la constitution Deus scientarium Dominus, il fait rehausser le niveau des études supérieures ecclésiastiques.

     

    La naissance de l'état du Vatican

    Le 11 février 1929, le cardinal Pietro Gasparri, secrétaire d'Etat, signa avec Benito Mussolini, le Président du Conseil italien, les accords du Latran, créant l'État de la Cité du Vatican. Ces accords plaçaient sous la seule autorité du pape un territoire de quarante-quatre hectares, érigé en État indépendant, pour lui assurer une base temporelle et une représentation diplomatique. Cela mettait fin au différend qui opposait la papauté au royaume d'Italie depuis 1870, connu sous le nom de Question romaine. Le pape renonçait à ses droits sur Rome et aux anciens États de l'Église, tandis que l'Italie reconnaissait un privilège à l'Église catholique et la rémunération des membres du clergé comme officiers de l'état-civil.

     

    Confronté au nazisme

    Depuis 1920, année où monseigneur Pacelli, nonce de Munich, fut accrédité à Berlin dans ce but, un concordat était en cours de négociation avec l'Allemagne. Le 20 juillet 1933, le Pape mandate ce dernier, alors secrétaire d'État, pour signer en son nom le concordat avec l'Allemagne. La signature allemande est assurée par Franz von Papen, chancelier catholique du gouvernement, qui se ralliera à Adolf Hitler.

     

    Une position claire et officielle :

    Le 14 mars 1937, il publia l'encyclique Mit brennender Sorge (avec un souci brûlant). En mai 1938, il s'absenta ostensiblement du Vatican lors de la visite d'Hitler. Le 6 septembre 1938, prenant position contre la législation antisémite italienne, il déclara à un groupe de pèlerins belges cette phrase célèbre : « Nous, chrétiens, sommes spirituellement des sémites. » Il ordonna également aux universités catholiques d'organiser un enseignement contre l'antisémitisme et le racisme.

     

    À l'occasion du dixième anniversaire du Concordat entre l'Italie et le Vatican, Pie XI devait prononcer en présence de Benito Mussolini un discours très dur contre le fascisme et le nazisme. Le Saint-Père est décédé dans la nuit du 10 février, avant de prononcer ce discours. Certains supposèrent un assassinat.

     

    La controverse :

    Une historienne, Emma Fattorini, affirme avoir acquis la preuve, en fouillant dans les archives du Vatican, que son successeur, le Pape Pie XII, aurait fait délibérément disparaître le texte du discours qui n'a pas été prononcé – et dans lequel le défunt pape dénonçait « une presse qui agit contre nous » – et irait jusqu'à nier obstinément toute persécution en Allemagne

     

    Le drame du Mexique

    Comme si le nazisme et le communisme ne suffisaient pas à l'inquiéter, Pie XI dut encore faire face aux persécutions religieuses déclenchées par le gouvernement mexicain de Plutarco Elias Calles celui-ci appliquant la Constitution mexicaine de 1917 (légalité du divorce, éducation laïque, émancipation des femmes etc.) Fermeture des écoles catholiques, limitation du nombre de prêtres par habitants, expulsion des prêtres étrangers, interdiction de vote pour le clergé, défense de porter un signe distinctif en dehors des églises, interdiction d'administrer publiquement les sacrements : de 1924 à 1937 le Mexique est en proie à des persécutions religieuses anachroniques. De nombreux prêtres sont pendus ou fusillés. Une révolte populaire sans précédent éclate au nom du Christ Roi. On la nommera guerre des cristeros. Le clergé local sera divisé sur l'attitude à adopter : conciliation ou révolte ? Le 11 décembre 1925, le pape promulgue l'encyclique Quas Primas, instaurant la fête du Christ-Roi, qui encourage les catholiques mexicains à la résistance. La question mexicaine restera épineuse jusqu'en 1937.

     

    Confronté au communisme

    Le 19 mars 1937, soit cinq jours après Mit brennender Sorge, il publia l'encyclique Divini Redemptoris par laquelle il condamnait sans appel le communisme, qualifié d'« intrinsèquement pervers » : les purges staliniennes de 1934 et 1936 n'ont pas encore convaincu les communistes qu'ils se battent non pour la liberté, mais pour l'asservissement et que le matérialisme dialectique débouche sur le néant.

     

    « On ne peut pas dire que de telles atrocités soient de ces phénomènes passagers qui accompagnent d'ordinaire toute grande révolution, des excès isolés d'exaspération comme il s'en trouve dans toutes les guerres ; non, ce sont les fruits naturels d'un système qui est dépourvu de tout frein intérieur. »

    Derniers jours

    En 1939, devant l'inévitable carnage qui se préparait, Pie XI convoqua pour le 11 février tous les évêques d'Italie en vue, selon ce que croyaient certains, de leur lire un discours dénonçant les persécutions raciales par les nazis et la marche vers la guerre de l'Italie fasciste. Le discours ne fut pas prononcé. La nuit du 10 février le pape mourut, officiellement d'un arrêt cardiaque. Il avait quatre-vingt-deux ans. En janvier 1972, le cardinal Eugène Tisserant, que Pie XI avait fait cardinal en 1936, révéla à la presse française que le Saint-Père aurait été assassiné à l'instigation de Mussolini. Le professeur Francesco Petacci, médecin du Vatican, qui était aussi le père de Clara Petacci, la maîtresse du Duce, lui aurait fait une injection mortelle débarrassant le régime d'un souverain pontife encombrant.  Pie XII, son successeur, se montra plus réservé et discret à l'égard des puissances de l'Axe.(Voir les silences de Pie XII sur la shoah)


  •  Le dessinateur Lavrate (1829-1888) et la religion comique -

     

    Un abbé intégriste écroué pour viols et tortures

    Les faits, à l'encontre de trois enseignantes, se seraient déroulés en 2010, dans une école privé des Yvelines proche du mouvement intégriste de la Fraternité Saint-Pie X.

    L'abbé et les trois enseignantes appartenait à la Fraternité Saint-Pie X.

    L'abbé et les trois enseignantes appartenait à la Fraternité Saint-Pie X.

     

    afp.com/Francois Guillot

     

    Par LEXPRESS.fr avec AFP

    Publié le 10/04/2014 à 20:12

     

    Un abbé intégriste a été mis en examen et écroué ce mercredi pour "viols aggravés", "tortures" et "actes de barbarie" sur trois enseignantes d'une école privée des Yvelines proche de la Fraternité Saint-Pie X, un mouvement en rupture avec l'église catholique. La justice reproche à l'ancien directeur de l'école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie, d'avoir violé à l'automne 2010 trois enseignantes et de leur avoir fait subir des sévices, a indiqué le procureur de la République à Versailles Vincent Lesclous. 

     

    Selon Le Parisien qui a révélé l'affaire, "le prêtre aurait usé de son influence spirituelle" sur une mère de famille victime d'abus sexuels, en lui faisant subir des séances d'exorcisme avant "de mimer des actes sexuels pour tenter de soigner le mal par le mal". Il aurait fait subir le même traitement aux deux autres femmes. Le quotidien rapporte que lors de son audition, "le prêtre a tenté de minimiser ses actes assurant que les victimes étaient consentantes et qu'il s'était contenté de mimer l'acte sexuel". 

     

     

     

    L'affaire a éclaté dans une école aux allures d'enclave dans ce village paisible de 600 habitants à 50 km à l'ouest de Paris, entouré de champs de colza en fleur et de blé. L'établissement situé dans une ruelle abrite l'un des sept lieux cultes de la Fraternité Saint-Pie X dans les Yvelines selon le site internet du mouvement laportelatine.org.  

     

    L'Express

    La figure du prêtre salie

    A 16H30, des mères de familles, visage fermé, venaient chercher leurs enfants, certains en uniformes gris, à la sortie de l'école. "On ne les voit pas, le portail est tout le temps fermé", explique Jocelyne Brunet, une adjointe au maire, rejoignant les propos de riverains qui évoquent une école vivant en "vase-clos". 

     

    Isabelle Magalini, rencontrée dans le quartier, confie qu'elle a déscolarisé ses deux filles, quand elles avaient quatre et sept ans, après avoir constaté "les dérives" de cet établissement. La quadragénaire raconte qu'au départ de l'ancienne directrice, "une femme très pieuse" qui a dirigé pendant une quarantaine d'années l'établissement, l'ambiance s'est "soudainement dégradée" en 2004. 

     

    L'abbé remplacé par quatre religieuses

    "Avant il y avait des croyants et des non-croyants, c'était très familial, chaleureux, protecteur", se souvient Mme Magalini. "Puis cette femme a fait don de l'école à la Fraternité Saint-Pie X" et l'atmosphère est devenue "militaire et très stricte". L'abbé aujourd'hui incriminé est un homme "souriant, charmant, dynamique", selon cette mère de famille. "Il est parti sans qu'on sache pourquoi et a été remplacé par quatre religieuses. Les enseignantes employées par l'ancienne directrice sont elles aussi parties les unes après les autres". 

     

     

     

    La Fraternité Saint-Pie X est une communauté intégriste proche des milieux d'extrême droite, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre. Elle ne reconnaît pas le Concile Vatican II qui a, selon eux, rompu avec la tradition. Contactée par l'AFP, elle n'a pas donné suite aux sollicitations. En 2012, cette fraternité comptait 600.000 fidèles dans 62 pays dont 100.000 en France, selon les chiffres de la Commission Ecclesia Dei, de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. 

     

     

    L'évêché de Versailles, "fidèle au pape", précise qu'"il n'existe aucun lien avec ce mouvement" qui est "implanté" dans le département. "Nous ne pouvons qu'être profondément attristés pour les victimes et blessés que la figure du prêtre soit salie". 


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     Dossier - Les Borgia : Alexandre VI, le pape de tous les excès et de tous  les vices

     Le pape Borgia

     

     

    Petit-fils du pape Serge III, Jean XII (Octavien de son vrai nom) est issu du puissant clan des Tusculum, qui règne sur Rome, et est élu à l'âge de 18 ans le 16 décembre 955. Plus jeune pape de l'Histoire, il décroche aussi le titre de plus dépravé ! Car le jeune homme, qui ne parle pas latin, se passionne plus pour la guerre et les femmes que pour la messe et transforme le palais du Latran en un véritable bordel. Il ne respecte même pas l'église, n'hésitant pas à invoquer les vieux dieux romains ( une hérésie), à ordonner un diacre dans une étable ou à castrer un cardinal ! Chassé de Rome après s'être retourné contre l'empereur germanique Otton, qu'il avait appelé à la rescousse et avec qui il avait scellé une alliance, il est accusé de sacrilège, de simonie, de parjure, de meurtre, d'adultère et d'inceste et excommunié en novembre 963. Il tente un retour quelques mois plus tard, en février 964, réussissant à chasser Léon VIII qui lui a succédé. Mais la foudre divine le frappe aussitôt : il meurt quelques semaines plus tard, le 14 mai 964 après avoir été frappé par un mari jaloux.

     

    On ne s'ennuie jamais chez les Borgia ! Le 31 octobre 1501, le Vatican résonne de rires et de chants peu catholiques. Vin à la main, le pape Alexandre VI – né Borgia - contemple ses invités : ducs, évêques, ambassadeurs et cardinaux venus de toute l'Europe ripaillent avec ses enfants illégitimes, la belle Lucrèce, 20 ans - et son fils César, 26 ans. Quand ce dernier tape dans ses mains, une cinquantaine de courtisanes font leur entrée et se dénudent sous les applaudissements des convives. César a une idée : il fait installer des chandeliers sur le sol de marbre et ordonne aux prostituées de suivre un parcours sinueux, nues et à quatre pattes. On leur jette des fruits en récompense. Les hommes qui s'accouplent avec le plus grand nombre de filles sont déclarés « champions » de ces olympiades sexuelles par le fils Borgia... Son père le Pape, s'endort doucement dans sa chaire, l'esprit embrumé par l'alcool et le spectacle de l'orgie. A soixante-dix ans, ce diable d'homme a vécu bien des orgies.

     

    Alexandre VI est né Rodrigo Borgia le 1er janvier 1431 dans une famille noble de Valence. Il est espagnol d'origine mais romain de coeur. A 24 ans, il s'installe dans la «cité éternelle» aux côtés de son oncle, Alphonse Borgia, devenu le pape Calixte III en 1455. Comme lui, Rodrigo veut faire carrière au sein de de l'Eglise. Un mois après son intronisation, Calixte III le nomme notaire du Saint-Siège. Les chroniqueurs de l'époque décrivent le nouveau venu comme « haut de taille, toujours souriant, aux yeux noirs, aux lèvres vermeilles, à la santé robuste, infatigable ». C'est aussi un séducteur invétéré. Les frasques se succèdent... qui ne choquent guère la pudeur de l'époque : hormis la sodomie ou la bestialité, considérés comme des crimes, la sexualité la plus violente est monnaie courante dans toute la société. La conduite scandaleuse de Rodrigo n'est donc pas rédhibitoire. Au contraire. Une trentaine d’années plus tard, dans la nuit du 10 au 11 août 1492, Rodrigo Borgia, père de 4 enfants, devient pape sous le nom d’Alexandre VI.

     

     

    Ces frasques choquent l’opinion de l’époque. En 1517, dans le Saint Empire Romain Germanique, le moine catholique Martin Luther dénoncera cette corruption morale grâce à son concept de Réforme qui donnera naissance au protestantisme, et marquera la rupture définitive d'une partie des chrétiens avec la papauté.

     





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