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     Emblem 1. Serpent. Eve.

    Ne parlons pas de l'Islam qui relègue la femme au foyer  et lui met un sac de poubelle noir sur la tête quand elle se promène dans la rue.Et le mâle musulman a droit a son cheptel comme un bouc ou un  taureau,soit 4 femmes.

    La femme est dépréciée dès les premières lignes de la bible.

    Dieu ,Elohim ou Yahvé a fait l'homme.Mais il n'a pas été capable de faire la femme.

    Il a fallu qu'il l'a façonne à partir d'une côte d'Adam.

    Et puis illico,cette femme est séduite par un serpent qui parle le langage des hommes.Elohim lui avait défendu de manger du fruit de l'arbre du bien et du mal,précieux pour ouvrir l'intelligence.Mais le serpent qui parle la convainct du contraire.

    Non,dit-il, Elohim est un idiot et un borné car il ne veut pas que vous soyez intelligents.Il aime mieux vous laisser dans une crasse ignorance.

    Et Eve est convaincue par le serpent qui parle.Elle trouve le fruit bon et en propose aussi à son mari Adam.

    Sur ce fait, Elohim, furibard et coléreux les chassent de l'Eden et les condamnent tous deux à de durs travaux.

    Et la femme pour  vouloir être intelligente et de savoir distinguer le bien du mal doit être doublement punie et enfanter dans la douleur.

    Ce mythe qui est immoral et absurde  fait reposer tous les malheurs du monde sur la femme.Ceci est repris par le mythe grec de Pandore qui pour avoir été curieuse ouvre une boite,dite boite de Pandore et répand tous les maux sur terre.

     

     

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    La « femme dangereuse », cette construction culturelle

    9 octobre 2018 - 06:52 par The Conversation

     

    Christian-Georges Schwentzel, Université de Lorraine

     

    Alors que les violences faites aux femmes ont souvent pour but de maintenir leur soumission à un ordre patriarcal, à quand remonte la vision négative de la femme échappant au contrôle masculin ?

     

    La féminité source de vie

    Dans l’Égypte ancienne, la féminité est exaltée, jamais méprisée ni condamnée, comme le montre le culte de la déesse Hathor, principe féminin essentiel. Les Égyptiens de l’époque des pharaons concevaient la virilité et la féminité comme deux puissances différentes et complémentaires, mais nullement subordonnées l’une à l’autre.

     

    Bien sûr, la féminité pouvait être violente. La déesse féline Sekhmet était là pour le rappeler. Cependant, même sous cet aspect sanguinaire, elle est envisagée de manière positive. Elle est redoutable, mais sa cruauté ne frappe que les coupables. Sekhmet fait de l’excès de zèle, si bien que les hommes et même les pharaons la craignent, mais ils n’ont qu’à bien se tenir !

     

    C’est en Mésopotamie qu’apparaît pour la première fois la figure de la femme fatale, ce danger féminin qui hante encore notre imaginaire contemporain, notamment à travers la bande dessinée et la chanson, où ce thème est parfois repris de manière humoristique. On pense à Britney Spears : Oops ! I did it again.

     

    Dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C., les habitants d’Uruk, cité-Etat du sud de la Mésopotamie, se disaient protégés par une grande déesse nommée Inanna ou Ishtar. Une divinité de la fertilité, source de toute vie, garante de la reproduction des hommes et des animaux. Les rois se prétendaient les amants de cette déesse. Leur union est décrite, dans les textes sumériens, comme un véritable mariage, remontant à une figure royale mythique : le berger Dumuzi, premier époux humain d’Ishtar et premier roi. Les souverains successifs prenaient ensuite la place de Dumuzi auprès de la déesse.

     

    Mais ce rôle d’Ishtar fut ensuite considéré comme dérangeant, sans doute à partir du début du deuxième millénaire av. J.-C. Les souverains préfèrent alors se choisir des dieux protecteurs de sexe masculin et le thème de l’union avec la déesse disparaît du discours officiel.

     

     

    L’Epopée de Gilgamesh, bande dessinée de Julien Blondel et Alain Brion, 2010.

    L’invention de la femme fatale

    La célèbre épopée de Gilgamesh, roi légendaire d’Uruk, rend compte de ce renforcement du patriarcat. L’œuvre, dans sa version plus récente qui pourrait dater du XIe siècle av. J.-C., est connue par une copie retrouvée sur une série de tablettes cunéiformes dans le palais de Ninive, au nord de l’Irak actuel.

     

    Dans la tablette VI, Ishtar est présentée sous un jour extrêmement négatif. Elle demande en mariage le héros Gilgamesh qui la repousse violemment. Il lui lance à la face une série d’insultes : elle est un brasier qui s’éteint lorsqu’il fait froid, une porte battante qui ne retient pas les courants d’air, une chaussure qui blesse le pied qu’elle devrait protéger, un palais qui s’écroule sur ses fidèles gardiens, un éléphant qui provoque la chute de son cornac… Bref, elle est l’incarnation d’une féminité défectueuse qui met en danger la vie d’autrui.

     

    De là à considérer les femmes comme un problème social, il n’y a qu’un pas. D’autant plus que Gilgamesh associe à ces défauts l’idée d’une souillure : Ishtar est comme du bitume qui colle à la peau et salit celui qui le touche.

     

    Mais la pire des accusations est qu’elle provoque l’impuissance, voire la mort de ses amants. Déesse de la procréation et de la vie sans cesse renouvelée, Ishtar devient une divinité pourvoyeuse de mort. Gilgamesh dresse la liste des amants qu’elle a anéantis. Un bel oiseau multicolore, symbole phallique, qu’elle a amputé de ses ailes. Un vigoureux lion, autre image de la virilité, qu’elle a tué en le faisant tomber dans le piège qu’elle avait elle-même creusé. Un magnifique étalon auquel elle a fait subir toutes sortes d’humiliations.

     

    La dernière des victimes d’Ishtar se nomme Ishullanu, un brave jardinier, que la méchante a transformé en crapaud. Encore une métaphore de la castration. Le jardinier était chargé d’arroser et de fertiliser le sol. Eau et sperme étant étroitement liés dans la poésie sumérienne.

     

    Devenu crapaud, Ishullanu est réduit à l’impuissance. « Tu l’as condamné à demeurer dans son jardin, qu’il ne peut désormais ni fertiliser ni arroser », s’écrie Gilgamesh. Le jardin va disparaître. Vie et régénération sont anéanties par la déesse.

     

    Ce passage de l’épopée de Gilgamesh retourne systématiquement dans un sens négatif les qualités prêtées auparavant à la déesse. L’idée d’une féminité dangereuse s’impose.

     

    Finalement, Gilgamesh triomphe de la déesse en tuant le taureau qu’elle a lâché sur lui pour se venger de ses insultes. « Regagne donc ta place dans l’ombre du mur », lance-t-il à la femme vaincue. Il regrette seulement de n’avoir pu la tuer : « Si je t’avais attrapée, je t’aurais fait la même chose (qu’au taureau) et je t’aurais couverte des entrailles de la bête ».

     

     

     

    Le fléau féminin

    Une véritable idéologie misogyne est également à l’œuvre dans la mythologie grecque. Pandore, première femme de l’humanité, est décrite comme une malédiction, conçue par Zeus, le roi des dieux, pour punir les hommes qui espéraient s’émanciper de la domination divine. Ils avaient découvert l’usage du feu. Ce progrès technique devait absolument être compensé par une régression, un handicap nouveau pour l’humanité : la femme.

     

    Elle est « l’engeance maudite », le « terrible fléau installé au milieu des hommes », écrit le poète grec Hésiode (Théogonie, 591-592). Parce qu’elle n’a pas su résister à l’envie d’ouvrir une boîte remplie de maux, elle a laissé se répandre sur l’humanité les malheurs qui, depuis, affligent les humains : la souffrance, le vieillissement, la mort.

     

    L’auteur grec Athénée de Naucratis abonde lui aussi dans ce sens : « Les guerres les plus terribles ont été provoquées par des femmes », écrit-il (Deipnosophistes XIII, 10). Il pense à des filles trop séduisantes, comme la Belle Hélène, véritable cause de la Guerre de Troie.

     

     

     

    La séductrice monstrueuse

    Circé nous offre un autre exemple de femme aussi attirante que terrifiante. Déesse et magicienne, elle invite les hommes dans son palais, les empoisonne et les transforme en bêtes : lions, loups ou porcs. Heureusement, le héros Ulysse parvient à la dominer.

     

    Dans les mythes grecs, on rencontre aussi des monstres féminins, cette fois éliminés physiquement, comme la Sphynge, sphinx femelle vaincu par Œdipe. Une féminité hybride et bestiale : tête de femme, corps de lion, ailes d’aigle et queue de serpent. Vaincue, elle se suicide.

     

    Les Sirènes font elles aussi figure de tentatrices et tueuses d’hommes. Hybrides comme la Sphynge, elles possèdent de beaux visages de jeunes filles perchés sur des corps d’oiseaux. Par leurs chants suaves, elles attirent les marins vers de périlleux rivages. Là, une fois que leurs navires se sont fracassés sur les récifs, elles les dévorent, ne laissant autour d’elles que des amas d’os.

     

    C’est encore Ulysse qui réussit à les vaincre. Il les humilie si bien qu’elles se suicident. Gilgamesh, Œdipe, Ulysse, autant d’hommes qui, pour avoir vaincu de monstrueuses femelles, dévoreuses ou ensorceleuses, sont consacrés comme des héros dans des sociétés patriarcales.

     

    Dans la Bible, Pandore a pour équivalent Ève. Encore une femme vue comme un danger. Une féminité responsable des malheurs des humains. Adam, le premier homme, est chassé du paradis terrestre à cause du péché commis par le prototype de la femme. Comme le dirait Brintey Spears, « Oops I did it again ! I’m not that innocent ».

     

     

     

    Depuis l’épopée de Gilgamesh, toutes ces histoires culpabilisantes ont pour but de légitimer le contrôle exercé par les hommes sur des créatures jugées instables et toujours potentiellement nocives, pour peu qu’elles échappent à la domination masculine.

     

    C’est dans la continuité de ces très anciens stéréotypes que des femmes se font encore assassiner aujourd’hui.

     

     

     

    Christian-Georges Schwentzel, Professeur d’histoire ancienne, Université de Lorraine

     


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     Cuneiform tablet with Gilgamesh Flood Epic. Babylonian, c17th century BC. Southern Iraq. British Museum

     (Tablette racontant l'épopée de Gilgamesh)

     

     

     

    Extrait d'un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre

    Utnapishtim ou Utanapishtim 

     

     

     

    Utnapishtim ou Utanapishtim  est un personnage de l'ancienne mythologie mésopotamienne . Il est chargé par le dieu Enki (Ea) de créer un navire géant appelé Préservateur de la vie en préparation d'une inondation géante qui anéantirait toute vie. Le personnage apparaît dans l' épopée de Gilgamesh . L'histoire biblique de Noé est parallèle à celle d'Utnapishti

    Il est chargé par le dieu Enki (Ea) d'abandonner ses possessions mondaines et de créer un navire géant qui s'appellera Préservateur de Vie .

     

    Le Conservateur de Vie était fait de bois massif, afin que les rayons de Shamash (le soleil) ne brillent pas à l'intérieur, et de dimensions égales en longueur et en largeur. La conception du navire aurait été dessinée au sol par Enki, et le cadre de l'arche, qui a été fabriqué en cinq jours, mesurait 200 pieds de longueur, de largeur et de hauteur, avec une surface au sol d'un acre.  L'intérieur de l'arche avait sept étages, chaque étage étant divisé en 9 sections, finissant complètement l'arche le septième jour. L'entrée du navire a été scellée une fois que tout le monde était monté à bord du navire.

     

     

    Il a également été chargé d'amener sa femme, sa famille et ses proches avec les artisans de son village, des bébés animaux et des céréales.  L'inondation venant en sens inverse anéantirait tous les animaux et les personnes qui ne se trouvaient pas sur le navire, un concept vu plus tard dans l'histoire biblique de l' Arche de Noé .  Après douze jours sur l'eau, Utnapishtim a ouvert l'écoutille de son navire pour regarder autour de lui et a vu les pentes du mont Nisir, où il reposa son navire pendant sept jours. Le septième jour, il envoya une colombe pour voir si l'eau s'était retirée, et la colombe ne put trouver que de l'eau, alors elle revint. Puis il lança une hirondelle, et comme auparavant, elle revint, n'ayant rien trouvé. Finalement, Utnapishtim a envoyé un corbeau, et le corbeau a vu que les eaux s'étaient retirées, alors il a tourné autour, mais n'est pas revenu. Utnapishtim libéra alors tous les animaux et fit un sacrifice aux dieux. Les dieux sont venus, et parce qu'il avait préservé la semence de l'homme tout en restant fidèle et confiant en ses dieux, Utnapishtim et sa femme ont reçu l'immortalité, ainsi qu'une place parmi les dieux célestes.

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    Conclusion:

    Dieu après avoir crée l'homme ,s'aperçoit  que son oeuvre est si imparfaite  et que les hommes sont si mauvais,qu'il ne trouve pas d'autre solution que de noyer toute l'humanité dans un déluge.

    Et l'histoire se répète avec l'apocalypse ou seuls 144000 élus seront sauvés.Cela nous rappelle la shoah avec Hitler.

     

    A tel point que Marcion distinguait deux dieux ,le dieu belliqueux et coléreux ou démiurge de l'ancien testament,élohim ou yahvé  et le dieu d'amour du nouveau testament ou Chrestos.

    Ainsi ce n'est pas Christos qu'il faut dire mais CHRESTOS qui signifie Bon en Français

     

     

     


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    Enki-Oannes, l'homme poisson | A la recherche des vérités perdues !

    Le dieu poisson Oannès.On remarquera la forme de la mitre de l'évêque catholique

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    Matsya ou le dieu Vishnou protecteur incarné en poisson sauveur.Matsya est proche du mot hébreu Machiah qui signifie aussi  Sauveur.

    Sa légende est à l'origine de l'histoire de Noé dans la Bible. 

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    "Moi,dit Yohanan le baptiste :"je suis un  Dabar (voix) qui crie dans le Midebar (désert):Aplanissez le chemin du Seigneur comme l'a dit le prophète Isaïe (Isaïe 40:3)

    (Jean 1:23)

    "En ces jours là survint Yohanan le baptiste et il prêchait dans le midebar: désert  de  erets Yehoudah (Judée)).

    Changez de conduite dit-il car le royaume de Shamaïm (cieux) est proche."

    (Matthieu 3:1/2)

    "Je vous baptise dans ha Maïm (l'eau) en signe de repentance.

    Celui qui vient après moi vous baptisera dans la rouah ha qodesh (esprit saint) et le Esh (feu).(Le mot rouah:souffle,esprit est du genre féminin en hébreu.Ceci rend ridicule l'adoubement de cette rouah sur Marie pour engendrer un petit jésus)

    (Matthieu 3:11/13)

     

    "En ces jours là,Yeshou (Jésus) vint de Netsareth (Nazareth) en ha Galyl (Galilée) et yohanan le baptisa dans le Hyrden (Jourdain,mot qui signifie descente).

    Au moment où il sortit de Maïm (l'eau),Yeshou vit Shamaïm (les cieux) ouverts et la  rouah (souffle) descendre sur lui comme une yonah (colombe).

    Un dabar (voix) vint de Shamaïm (ciel):

    "Tu est mon fils bien aimé .Sur toi,je porte mon affection.

    A l'instant,la rouah (l'esprit) le chassa au midebar (désert).

    Il séjourna dans le midebar 40 jours.

    (Le nombre 40 est celui de la lettre  Mem qui signifie les eaux)"

    REMARQUES:

    Il y a un jeu de mots en Dabar :parole de Midebar,le désert.

    Même jeu de mots entre yonah la colombe et yohanan: Jean ou yohanan est l'anagramme de yonah.Yohanan  signifie grâce: hanan, de yo,diminutil du dieu yâh.

    Je signale aussi que yonah a comme racine sanskrite YONI qui est la matrice de la femme.

    Le royaume des cieux: Shamaïm se décompose en Maïm,les eaux et Esh le feu  ou encore entre le SH du Shou Egyptien et de Maïm,les eaux.Dans la mythologie égyptienne Shou,le souffle lumière sépare Geb,la terre de Nout,le ciel.

    Le récit de l'évangile sur Jean le Baptiste dérive de la divinité Chaldéenne  OANNES.

    Ce dieu avait une tête et un corps de poisson puis une seconde tête des pieds humains et une voix humaine.

    Il était sorti de la mer d'Erythrée pour enseigner aux babyloniens ignares,l'écriture,les sciences,l'agriculture.

    Les prêtres de ce dieu étaient habillés en poisson pour accomplir des rites d'exorcisme et de guérison.

    On  remarquera que les évêques chrétiens portent des mitres qui ressemblent à une gueule ouverte du poisson.

    Le symbole des premiers chrétiens était le poisson,reminescence du dieu OANNES.

    OANNES dont le nom a des affinités hébraïques avec Yohan (Jean) et yonah (esprit saint) était l'esprit saint des eaux .Il n'est donc pas étonnant que le baptême dit chrétien reprenne ce mythe chaldéen.

    De plus,yeshou est le diminutif de josué (yeshoua) dont l'Ecriture nous dit qu'il était fils de Noun qui signifie en hébreu poisson.

    De même les chrétiens ou plutôt les Netsaréens ont repris le symbole du pain et du vin des mystères de Mithra le grand concurrent dès le début du christianisme qui fut vaincu par le pouvoir des empereurs romains.

    Les plagiats chrétiens du mythe du dieu Oannès ,ainsi que des autres mythes comme la résurrection d'Osiris  sont manifestes dans les évangiles.

    On pourrait aussi ajouter dans le domaine du mythe chrétien,le dieu hindou Vishnou avec ses avatars ou incarnations en forme de poisson  sauveur et aussi sous la forme de Khrisna dont le nom est si ressemblant à celui du Christ.

    Lanz-blum

     


  •  Sodoma » : l'auteur a vécu en immersion à l'intérieur du Vatican -  Journal.re

    Après les scandales sexuels au Vatican,les scandales financiers

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    Scandale financier au Vatican: 10 personnes inculpées, dont un cardinal

     

    ROME — Un juge du Vatican a inculpé samedi 10 personnes, dont un cardinal autrefois puissant, pour détournement de fonds, abus de pouvoir, extorsion et fraude dans le cadre de l'investissement de 350 millions d'euros de la secrétairerie d'État dans un projet immobilier à Londres. 

     

    © Fournis par La Presse Canadienne

    Le président du tribunal pénal du Vatican, Giuseppe Pignatone, a fixé au 27 juillet la date du procès, mais les avocats des accusés ont protesté, disant ne pas pouvoir se préparer si rapidement alors qu'ils n'ont pas encore officiellement reçu l'acte d'accusation et autres documents.

     

     

    L'acte, lui-même, compte 487 pages. Il a été établi à la suite d'une vaste enquête de deux ans sur la gestion du vaste portefeuille d'actifs de la secrétairerie d'État, l'administration centrale du Vatican, dont la majeure partie est financée par le Denier de Saint-Pierre versé par les fidèles. Le scandale a entraîné des pertes de plusieurs millions de dollars. Il a incité le pape François à retirer à la secrétairerie le pouvoir de gérer cet argent.

     

    Cinq anciens dirigeants du Vatican, dont le cardinal Angelo Becciu, et deux fonctionnaires de la secrétairerie d'État, ont été inculpés, ainsi que des hommes d'affaires italiens qui ont géré l'investissement londonien.

     

    Les procureurs du Vatican accusent les principaux suspects d'avoir volé des millions d'euros au Saint-Siège en honoraires et autres pertes liées à des investissements financiers qui ont été financés en grande partie par des dons au pape pour des œuvres caritatives. Les suspects ont nié avoir commis des actes répréhensibles.

     

    L'un des principaux suspects de l'affaire, le courtier italien Gianluigi Torzi, est accusé d'avoir extorqué 15 millions d'euros au Vatican pour obtenir la propriété de l'immeuble londonien à la fin de 2018. 

     

    Selon les procureurs du Vatican, les hiérarques du Vatican ont été trompés par Torzi et un avocat italien – qui a également été inculpé samedi – pour accepter un accord d'achat d'actions. La secrétairerie d'État entend se déclarer partie lésée dans l'affaire.

     

    Torzi a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés, affirmant que tout était le fruit d'un malentendu. L'individu est actuellement à Londres dans l'attente d'une demande d'extradition des autorités italiennes, qui cherchent à le poursuivre pour d'autres délits financiers.

     

    Ses représentants n'ont formulé aucun commentaire samedi, disant ne pas avoir lu l'acte d'accusation.

     

    La tourmente a emporté un ancien candidat présumé au siège pontifical, le cardinal Angelo Becciu, qui a également été inculpé. Il avait contribué à organiser l'investissement initial de Londres lorsqu'il était chef de cabinet à la secrétairerie d'État.

     

    Le pape François l'a limogé, l'année dernière, après qu'il eut donné 100 000 euros des fonds du Saint-Siège à une œuvre de bienfaisance diocésaine dirigée par le frère de Becciu.

     

    Dans un communiqué publié samedi par ses avocats, Becciu a insisté sur «la fausseté absolue» des accusations à son endroit. Il a dénoncé ce qu'il a qualifié de «pilori médiatique sans précédent» monté contre lui par la presse italienne.

     

    «Je suis victime d'un complot. J'attends depuis longtemps de connaître les accusations portées contre moi afin de pouvoir les rejeter rapidement et de prouver à tous mon innocence absolue», a-t-il déclaré.

     

    Tomasso di Ruzza et René Bruelhart, deux anciens hauts responsables de l’Autorité d’information financière (AIF), le gendarme financier du Saint-Siège, ont été inculpés pour abus de pouvoir. Selon le site d'information Vatican News, les procureurs leur reprochent «d'avoir négligé les anomalies de l'opération de Londres», dont ils avaient été immédiatement informés.

     

    Tous deux ont défendu leur travail. L'avocat du premier a insisté sur le fait que son client «a toujours agi dans le respect le plus scrupuleux de la loi et de ses devoirs  professionnels, dans l'intérêt exclusif du Saint-Siège». Le second a affirmé que son inculpation était une «faute procédurale qui sera annulée par les organes de justice du Vatican» dès que sa défense aura pu s'exprimer.

     

     

    Nicole Winfield, The Associated Press


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    LE 28/06/2021

    La colère brûlante des autochtones canadiens contre l'Eglise

     

    REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE par Camille Magnard

     

    Au Canada, plusieurs églises de paroisses autochtones ont été incendiées après la découverte d'un millier de tombes anonymes d'enfants près d'anciens pensionnats pour lesquels le gouvernement canadien a présenté ses excuses mais pas le Vatican. 

    Tipi cérémoniel à l'endroit près de l'ancien pensionnat autochtone de Marieval, Canada, le 27/06/21• Crédits : Geoff Robins - AFP

    Des églises qui brûlent, au Canada…

     

    Deux de plus ce week-end, soit selon l’hebdo gratuit de Vancouver The Georgia Straight, cinq lieux de cultes catholiques désormais qui ont été incendiés ces deux dernières semaines dans l’Ouest du pays, avec à chaque fois la particularité de se trouver dans des réserves, des villages ou des quartiers à forte population autochtone ; des petites églises parfois âgées d’une centaine d’années, symbole de l’évangélisation forcée des Premières Nations canadiennes dont la marque est redevenue très douloureuse ces derniers jours. 

     

     

    Car il a beau faire très chaud en ce moment dans l’ouest du Canada, vague de chaleur exceptionnelle nous dit-on, n’allez pas pour autant chercher un phénomène de combustion spontanée derrière ces incendies d’églises :The Vancouver Sun fait, comme tout le monde, plutôt le lien avec quelques 750 tombes anonymes qui ont encore été découvertes cette semaine autour d’un ancien pensionnat catholique, le second après celui de Kamloops dont nous avions déjà parlé le mois dernier.

     

     

    On parle bien là de ces pensionnats où 115 000 enfants autochtones ont été envoyés de force pour apprendre à vivre comme de bons petits blancs, arrachés à leur famille, à leur culture, à leur langue et à leurs croyances, trop souvent maltraités, violés et même tués avant d’être enterrés sans que l’on en garde aucune trace. 

     

     

    Avec ces petites tombes oubliées, c’est tout le génocide culturel infligé aux Premières Nations du Canada qui remonte à la surface, explique Ludovic Hirtzmann dans les pages internationales du Temps suisse, et particulièrement la question du rôle joué par l’Eglise catholique dans toutes ces horreurs. Voilà pourquoi des églises brûlent depuis quelques jours dans l’Ouest du Canada… même si les autorités se refusent à toute conclusion sur l’origine des feux avant d’avoir bouclé les enquêtes policières d’usage.

     

     

    Toute cette séquence ébranle plus largement la foi de nombreux catholiques canadiens, qui d’après Nicole Thompson à lire dans The National Post de Toronto, sont en train de reconsidérer leur rapport à la foi et surtout à cette Eglise sans qui cette mécanique de l’acculturation des soi-disants "amérindiens" n’aurait jamais pu atteindre une ampleur aussi industrielle, durer jusqu’en 1996 et coûter au bas mot plus de 3000 vies d’enfants oubliés. 

     

    "Ils nous faisaient croire que nous n’avions pas d’âme", raconte par exemple une rescapée de ces pensionnats à la Presse Canadienne, citée par Le Temps… et en écho, on lira dans les pages du Guardian la très riche interview de l’ancien juge et sénateur canadien Murray Sinclair :  il a présidé de 2008 à 2015, la Commission de vérité et de réconciliation qui a permis de mettre le doigt sur ce génocide culturel. Il rappelle que l’Eglise a tout fait pour faire disparaître les traces de ces méfaits pendant des décennies, elle a empêché que les enquêtes menées permettent d’incriminer des responsables au sein du clergé. 

     

     

    Aujourd’hui, face à l’émoi suscité par les découvertes de tombes anonymes, les institutions catholiques qui géraient les pensionnats promettent de rendre publics les documents dont elles affirmaient il y a encore peu qu’ils avaient tous été détruits… mais Murray Sinclair affirme que les siens, les Premières Nations "n’ont plus confiance en leur parole". 

     

     

    Le mois dernier, le Pape François a exprimé sa peine pour les enfants morts des pensionnats canadiens, il a appelé au respect des droits et de la culture des peuples autochtones, mais il n’a pas prononcé ces excuses publiques au nom de l’Eglise Catholique, qui sont réclamées de plus en plus fortement dans l’Ouest du Canada… où les chapelles pourraient continuer de brûler tant que ces excuses si essentielles à tout espoir de réconciliation n’auront pas été prononcée à Rome.





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